Depuis 4 semaines à l’appel de l’intersyndicale CGT-FSU-SUD, le personnel de la BnF se mobilise contre la précarité, le sous-effectif, le non-respect des droits et les mauvaises conditions de travail. Malgré les 4 journées de grève le samedi depuis le 1er mars, la direction ne veut rien entendre ! Ces journées ont pourtant été suivies, particulièrement par nos collègues ACTI (vacataires), dont l’absence s’est fait sentir avec de nombreuses perturbations en salles de lecture.
Cette colère et cette détermination doivent désormais être prises en compte par la direction.
Depuis la réforme du service public de 2022, les directions, la DCO en tête, ont mis en place un système d’ultra-précarité pour les vacataires. Cela se traduit par l’embauche de contractuel·le·s à temps incomplet en CDD d’un an, renouvelable seulement un an. Leurs quotités horaires sont faibles (60 à 80h par mois) et entraînent donc des salaires très bas qui ne permettent pas de vivre dignement. Pourtant, ces agent·e·s sont sur des besoins permanents de la BnF et leur travail est essentiel au bon fonctionnement de notre établissement.
À cela se rajoute le non-respect de leurs droits (congés, formations, indisponibilités, remboursements des frais d’inscriptions universitaires…) et des conditions de travail difficiles, en particulier pour les équipes mobiles en magasins le matin.
Mais ce n’est pas le seul problème que rencontre la BnF. Notre établissement a perdu plus de 300 postes en 15 ans et se retrouve désormais dans une situation de sous-effectif, qui dégrade les conditions de travail de l’ensemble des personnels et remet en cause la mise en œuvre de ses missions.
Cette situation de sous-effectif touche en particulier la catégorie C, avec la perte de 30% des effectifs de magasiniers·ières titulaires. Ce n’est bien sûr pas un hasard si ce sont des personnels ultra-précaires qui se retrouvent à combler les manques de postes.
Ce manque de postes concerne aussi la filière des métiers d’art, qui est en péril depuis plusieurs années et le catalogage, en particulier au Dépôt Légal, pourtant mission prioritaire de la BnF. Toute tentative de supprimer ou de geler des postes à la BnF serait donc inacceptable.
Il y a aussi le manque de budget, qui bloque la mise en place de la prime d’ancienneté pour les agent·e·s fonctionnaires, alors qu’elle est en vigueur dans le reste du ministère de la Culture. C’est ce même manque de budget qui bloque les commandes de matériel élémentaire de conservation (boîtes, pochettes, etc.) ou qui empêche les travaux importants qui sont nécessaires, en particulier sur le site de Tolbiac, pour remplacer les équipements défectueux et pour assurer la transition écologique.
Pour l’instant, la direction fait la sourde oreille à nos revendications et continue d’accepter toutes les conditions de la Direction des collections.
Pour gagner collectivement les postes dont nous avons besoin, des budgets à la hauteur de nos missions, améliorer nos conditions de travail, mettre fin à l’ultra-précarité, il faut maintenant agir ensemble ! Car cette lutte nous concerne tous !
Vous pouvez bénéficier d’une heure sur le temps de travail pour assister à cette AG (HMI, décret 82-447), si vous êtes posté-e-s, prévenez votre encadrement pour être remplacé-e-s.
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