Le CHSCT s’est déroulé dans une ambiance tendue. A l’impossibilité de dialoguer en raison du refus de la direction de reconnaitre les difficultés que rencontrent les personnels, s’est ajoutée une suite de manquements au cadre réglementaire orchestrés par l’administration (refus d’ajouter un point à l’ordre du jour, refus d’accueillir des experts nommés par la CGT, refus de vote).
C’est donc avec beaucoup d’étonnement que quelques jours après la tenue de cette instance, nous avons constaté que l’administration dans son webinaire de rentrée admettait enfin les problèmes évoqués lors du CHSCT sans toutefois y apporter de réponses.
1. Point de suivi de la situation sanitaire à la BnF au 17 sept.
Les données suivantes sont communiquées par l’administration :
Questions de la CGT concernant les personnels à risque :
Quel est le nombre d’agents en ASA (autorisation d’absence spéciale) ? Selon la direction environ 40 collègues sont en ASA, mais leur situation administrative risque d’évoluer au regard des nouvelles règles gouvernementales (retour progressif).
Quel est le nombre d’agents dispensés de service public ? L’administration n’est pas en mesure de répondre.
Pour la CGT une meilleure information est nécessaire concernant les situations administratives des agents liées au Covid :
2. Médecine de prévention : la direction se moque des personnels
La CGT dénonce fermement le sous-effectif du Service de la médecine de prévention et les promesses non tenues de la direction. La DdRH assure que l’objectif actuel est d’arriver à maintenir 1 médecin et 1 infirmier par jour. La CGT rappelle que l’organisation du service voté en 2016, prévoit le recrutement de 2 médecins pérennes à temps plein accompagnés par 4 infirmiers pour les sites de la BnF y compris Richelieu.
3. Actualisation des mesures de prévention liées à la crise sanitaire
La direction propose un ensemble de mesures d’adaptations compte tenu du contexte sanitaire allant du rappel de l’obligation du port du masque, des bonnes pratiques de l’organisation des réunions, de la restauration collective, de l’aménagement du temps de travail, de l’organisation du service public et de l’évolution des situations administratives.
Pour la CGT, cet ensemble hétéroclite de mesures mélangeant à la fois des dispositions de niveau national et des procédures internes est confus. Certaines mesures sont lacunaires et peu claires (par exemple les situations administrations des personnes dites à risque), d’autres sont très en-deçà des demandes des agents, en particulier l’organisation du service public et l’accès à la restauration collective. La direction s’est montrée inflexible à toutes évolutions malgré l’unanimité des représentants des personnels CFDT-CGT-FSU. Ce refus de la direction explique le vote négatif unanime des représentants du personnel.
> Décompte du vote : 8 contre (4 CGT, 3 CFDT, 1 FSU) |
L’administration propose uniquement le maintien de la jauge des salles de lecture à 50% alors que tous les départements font remonter d’importantes difficultés. La direction nie les problèmes alors que de nombreux services sont au bord de la rupture.
Depuis la réouverture au public en juillet, la CGT réclame une adaptation des horaires d’ouverture au regard des problèmes à pourvoir les plannings de service public (manque d’effectif) et pour éviter les cas contacts. La CGT a également demandé le retour à la communication directe des documents et la fin des mises en quarantaine qui ne protègent pas les agents puisque les personnels continuent à manipuler les ouvrages. Ces mesures génèrent par contre de fortes perturbations dans l’organisation du travail ainsi qu’une dégradation des conditions d’activité. La CGT a fait des propositions, reprises par les organisations syndicales CFDT et FSU, à voir ici.
La direction s’est montrée inflexible à toutes évolutions malgré l’unanimité syndicale.
La direction privilégie les visioconférences, la CGT réitère ses craintes car l’ensemble des agents n’a pas accès aux outils informatiques nécessaires notamment les magasiniers. La CGT demande à ce que les services puissent organiser des réunions en salle de lecture le lundi à Tolbiac ou avant 10h à Richelieu afin de respecter les règles de distanciations.
Réponse de l’administration : des équipements sont commandés, l’achat de nouvelles licences zoom est en cours, une note sera diffusée pour préciser le cadre en visio/présentiel, les jauges par salles, etc.
Les mesures sanitaires mises en place ne sont pas toutes cohérentes. La CGT demande la suppression du contrôle à l’entrée de la cantine qui créé aux horaires de pointe des files d’attentes de plusieurs dizaines de personnes dans un lieu confiné. Par ailleurs, les agents postés en service public ont de réelles difficultés pour y accéder en raison des horaires imposés.
La CGT questionne sur une baisse significative de la qualité des repas et demande le renforcement des équipes du prestataire pour le service et la constitution des plateaux afin d’éviter les files d’attentes et la réouverture de la cafétaria.
Pour la CGT, la baisse de fréquentation de la cantine est inquiétante (environ 500 convives/jour au lieu des 800-900 avant la crise), de nombreux agents déjeunent à l’extérieur ou amènent leurs repas et mangent dans leurs bureaux.
La direction concède peu de choses : le retour des paniers repas et la réouverture de la terrasse extérieure. Hors CHSCT : les agents postés en service public bénéficieront d’un accés prioritaire.
Nous avons également pointé les difficultés d’accès à la restauration collective des agents des autres sites (difficultés cet été à Richelieu et à l’Arsenal notamment). Pour rappel, la CGT défend une restauration collective de qualité, de proximité, à tarif social.
La procédure présentée nous paraît floue, bien qu’il ait été précisé en séance que ce sont les chefs de services qui valideront les demandes. Apparement aucun recours n’est prévu pour les agents qui se verraient refuser le travail à distance. Pour ces raisons, la CGT souhaite que les demandes passent en commissions (comme pour le télétravail ordinaire) et que ces dernières se réunissent plus régulièrement.
De manière générale, les catégories C et une partie des catégories B sont écartés du télétravail. Les chiffres présentés en février 2020 font état de 7% de C et de 22% de B. C’est peu. Se pose la question de l’éligibilité des tâches de ces agents et cela demande une réflexion globale sur les fonctions exercées.
A noter : le travail à distance est « fondé sur le volontariat et soumis à l’accord de l’encadrement ». Il est encouragé mais pas imposé et se limite à deux jours par semaine. Il est nécessaire que les tâches effectuées par l’agent soient télétravaillables.
A noter concernant l »accès à distance à la messagerie Lotus (Webmail et Boxer) : leur « utilisation doit rester une décision personnelle qui ne pourrait être suggérée, demandée ou imposée par d’autres, et ce quelle que soit sa position hiérarchique. » Elles « doivent être utilisés aux heures travaillées. Elles ne doivent pas servir à étendre la disponibilité et la réactivité des agents aux sollicitations de leurs collègues ou hiérarchie ».
Comme pour le télétravail ou l’accès aux réunions à distance, les magasiniers risquent encore une fois de ne pas pouvoir bénéficier de cet aménagement (les magasins n’ouvrent qu’à 8 heures et ferment dès 18h). Pour rappel, le ministère de la Culture précise qu’il faut éviter les inégalités de traitement entre les agents dans les mesures anti covid.
4. Les mesures de protection anti-chute
Sur le parvis, l’installation de barrières métalliques est en cours (à voir ici), les terrasses seront également équipées. Pour les passerelles intérieures (niveau A1) permettant d’accéder à la cantine, les travaux se poursuivent avec des panneaux en plexiglass. La question d’équiper l’entrée de la bibliothèque (escalier hall Est) est à l’étude. Les rondes sur le parvis sont maintenues.
L’administration espère que le pré-projet pérenne pour sécuriser le parvis confié à l’agence D. Perrault sera disponible d’ici la fin de l’année.
5. Travaux de la Délégation d’enquête suite au suicide d’un collègue
La délégation d’enquête (DE) est en place depuis le 28 août, 3 réunions se sont tenues pour organiser le plan de travail.
Les membres de la DE ont arrêté une liste de 16 collègues à interroger dans l’entourage professionnel de Thierry B. Les entretiens vont commencer prochainement par binôme (un représentant du personnel et un représentant de l’administration).
Un message d’information et d’appel à témoignage va être diffusé à l’ensemble des personnels sur Biblionautes et lotus et une boite générique est mise en place. L’appel à témoignage est volontaire et anonyme. Les membres de la DE sont soumis à une stricte confidentialité.
Dans le sillage de la loi Neuwirth de 1967 sur la contraception, de la parution du « manifeste des 343 +
Lettre ouverte à Monsieur Gilles Pécout, Président de la BnF Monsieur le Président, Depuis plus d’un mois les personnels de +
Cher.e.s collègues, Comme à Toulouse, les personnels de la Bibliothèque nationale de France se mobilisent massivement contre les politiques d’austérité, +
Pour cette fin d’année combative, la CGT BnF vous invite à participer à la 1ère édition de sa bourse aux +
Intersyndicale BnF CGT – FSU – SUD LA LUTTE CONTINUE DANS LA FONCTION PUBLIQUE MANIFESTATION 14H BASTILLE > RENDEZ-VOUS BnF +
La FS-SSCT (Formation spécialisée santé sécurité et conditions de travail) est la nouvelle dénomination du CHSCT. Dans ce compte-rendu : +