Défini comme un syndrome d’épuisement professionnel, le burn-out exprime au même titre que le stress et les autres risques psycho-sociaux, une dégradation des conditions de travail. Selon un sondage, près de deux salariés sur dix (17%) seraient proches du burn-out.
Les différentes études produites sur le sujet montrent que les causes du burn-out sont très largement liées à la pression sur les délais et les objectifs, aux sous-effectifs, aux évaluations et « reporting » permanents, aux nouvelles formes d’organisation du travail (mode projet…), à l’hyperconnexion rendant poreuse la frontière vie privée/vie professionnelle…
Le burn-out présente deux dimensions : un épuisement psychique mais aussi physique (les temps de repos habituels ne suffisant plus à soulager cette fatigue devenue chronique). Cela se traduit par des difficultés toujours plus importantes dans le travail, par une dévalorisation de soi, par des états dépressifs ou de stress intense et enfin par un effondrement physique et psychologique.
Pour l’heure, les pathologies mentales liées au travail ne figurent pas dans les tableaux de maladies professionnelles qui ouvrent droit à la prise en charge du salarié par la Sécurité sociale. En 2014, 315 cas de pathologies psychiques liées au travail ont pourtant été reconnues. Il s’agissait de dépressions, de troubles anxieux et d’états de stress post-traumatique. Pour la CGT, les burn-outs sont symptomatiques d’une dégradation des situations professionnelles. Personne ne peut nier aujourd’hui l’explosion de ces troubles, de la surconsommation médicamenteuse, des arrêts de travail.
► Et à la bibliothèque ?
Si à la BnF le burn-out est un phénomène relativement nouveau, il touche un nombre croissant de collègues. En cela, il est révélateur des difficultés que rencontre l’établissement en terme d’effectifs (270 suppressions de postes en quelques années) mais aussi de la pression engendrée par les objectifs du contrat de performance (ici) qui lie la bibliothèque au Ministère.
De fait, alors que le nombre de burn-out et d’accidents du travail à la BnF ne cesse de croitre (ici), que le nombre de jours d’arrêts maladie augmente (passant de 10 à 12,6 jours par an et par agents en 10 ans) pour atteindre 29 645 jours cumulés en 2016, se battre pour des renforts en personnel, c’est aussi se battre pour notre santé.
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