Faute d’espaces, la saturation des magasins de collections de la Bibliothèque nationale de France est imminente. En effet, chaque année plus de 140 000 ouvrages et 30 000 titres de presse viennent enrichir les fonds de la BnF. Pour répondre à cette saturation, un nouveau centre de conservation des documents doit voir le jour à Amiens à l’horizon 2029 afin d’accueillir notamment l’ensemble des collections de presse conservées principalement dans la tour T2 du site François Mitterrand mais également dans d’autres espaces.
Depuis plusieurs mois, une rumeur alarmante se propage : la Tour T2 pourrait être totalement vidée de ses collections et de ses bureaux, pour être vendue ou louée.
La CGT BnF peut dorénavant confirmer que le projet de location est bien réel et qu’il a été élaboré à partir du Schéma directeur immobilier, SDI 2020-2030 (non communiqué aux organisations syndicales). En complément de ce SDI, une évaluation budgétaire interne réalisée en 2021 établit les coûts et les recettes de ce projet : 58,7 millions d’euros de travaux pour transformer l’ensemble de la tour en bureaux pour 7,65 millions de recettes annuelles.
La Tour T2 compte 18 étages, dont 7 de bureaux et 10 de magasins où sont conservés des collections patrimoniales.
Ce sont environ 250 personnes qu’il faudrait reloger. Si de nouveaux bureaux pourraient être créés dans les espaces libérés dans les trois autres tours par le transfert de collections vers le futur centre de conservation à Amiens, un resserrement des espaces de travail est à craindre, en particulier dans la tour T3 où de nombreux personnels devraient être relogés.
Côté lecteurs et lectrices, ce projet en lieu et place de libérer des espaces pour permettre l’accroissement des collections mises à leur disposition va les priver d’un accès direct aux fonds de la BnF. Rappelons que ces 10 étages de magasins représentent 43 km de rayonnages de collections, soit potentiellement plus de 2 millions d’ouvrages qui ne seront plus directement accessibles aux usagers.
Derrière ce projet, un modèle économique se met progressivement en place depuis 15 ans s’articulant autour de la recherche de « ressources propres ». Les établissements publics sont ainsi sommés par les gouvernements successifs de trouver de nouvelles ressources. Celles-ci ne s’additionnent pas aux budgets existants mais justifient au contraire un désengagement de l’État toujours plus important (voir nos articles sur les locations d’espaces de la BnF ici et sur la vente du patrimoine immobilier de la bibliothèque ici).
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