Avec le déménagement des collections vers le nouveau centre de conservation à Amiens à l’horizon 2029, les espaces libérés sur le site François Mitterrand font l’objet de scénarios sur lesquels l’administration refuse de communiquer mais qui d’après nos informations sont gravissimes.
En effet, et contrairement au discours officiel qui lie étroitement la libération des locaux avec l’impératif de trouver des espaces pour absorber l’accroissement des collections, un des scénarios retenus propose le déménagement de l’ensemble des collections conservées dans la tour T2 mais également les bureaux du 1er au 7e étage qui seraient relocalisés dans des magasins libérés dans les autres tours. La tour T2 complètement vidée serait ainsi louée ou vendue afin de rapporter des crédits supplémentaires à l’établissement. Le socle en sous-sol serait aussi concerné à plus long terme.
A ce stade, il faut rappeler un des enjeux du Schéma immobilier de la BnF qui préconise « l’optimisation et la valorisation du domaine immobilier ». En termes administratifs, optimiser c’est-à-dire resserrer les espaces de la bibliothèque sur un nombre de sites restreints ; valoriser c’est-à-dire vendre les espaces libérés et privatiser au maximum ceux restants. C’est pour ces raisons que le bâtiment Louvois abritant initialement le département de la Musique a été libéré et va être prochainement vendu, ce qui a entraîné le resserrement des espaces à Richelieu et l’externalisation du stockage d’une partie des collections. Même scénario pour le Château de Sablé-sur-Sarthe, obligeant les agents à déménager à Amiens ou Paris. Concernant le centre technique de Bussy-Saint-Georges, le choix définitif est encore incertain (vente ou transfert au CTLES). Les fonds récoltés sont réservés au financement d’une partie du nouveau bâtiment à Amiens car la BnF doit trouver 20 millions d’euros de cessions immobilières sur les 100 millions de budget pour la construction du Centre de conservation.
D’ores et déjà, la CGT condamne l’incohérence des scénarios envisagés et l’impéritie des politiques publiques qui délocalisent des collections à plus de 160 km des sites parisiens pour finalement utiliser les espaces libérés non pas pour l’accroissement des collections, éternel sujet de préoccupation à la BnF, mais pour réaliser d’hypothétiques recettes supplémentaires !
La CGT refuse ces stratégies à l’aune du seul prisme financier ainsi que le démantèlement progressif des espaces de la bibliothèque. Elle appelle les personnels à résister à ces choix calamiteux.
Monsieur le Président, la CGT et les personnels vous demandent la vérité sur l’avenir de la tour T2 !
Il est de votre responsabilité de répondre aux interrogations des agents.
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