Injuste, synonyme de graves régressions, juridiquement incertaine d’après le Conseil d’État, rejetée par plus de 61% de la population, la retraite « à points» a été suspendue en raison de la Covid 19 et des mobilisations de l’hiver dernier.
Le gouvernement souhaiterait tout de même appliquer en partie son projet en mettant en avant le déficit engendré par le confinement (25,2 milliards d’euros), oubliant soigneusement de dire que les caisses de retraites ont 150 milliards de réserves en cas d’imprévu.
Derrière cette réforme du système de retraite par répartition, il y a la volonté de baisser les moyens consacrés à la solidarité intergénérationnelle. A cet effet le gouvernement souhaitait bloquer à 12,9% du PIB les crédits consacrés aux retraites (ils représentent actuellement 13,8%), soit 8 milliards d’euros en moins dès 2025, puis moins 12 milliards en 2030, etc.
Selon cette loi (actuellement suspendue) :
Pour les personnes nées avant 1975, les restrictions de budgets annoncées pourraient engendrer une baisse du taux de remplacement qui garantit actuellement des retraites équivalentes en moyenne à 70% du salaire (75% pour les fonctionnaires). Dès 2027, il faudrait également partir à 64 ans pour ne pas perdre 10% de sa pension (pour les salariés cessant leur activité entre 2022 à 2027 c’est le grand flou).
Pour les personnes nées après 1975, le mode de calcul du montant des pensions de retraite serait particulièrement désavantageux. Ce calcul se ferait non pas à partir des meilleurs salaires comme actuellement, mais sur l’ensemble de la carrière, c’est-à-dire les pires comme les meilleures années.
Le second objectif de la réforme était de retarder au maximum l’âge de départ. Pour ne pas subir un malus amputant le montant des pensions il faudrait partir toujours plus tard. Pour celles et ceux cessant de travailler entre 2027 et 2037, l’âge sans malus serait de 64 ans, puis de 65 ans pour les générations nées après 1975, atteignant progressivement 66 ans et 3 mois pour la génération 1990, 67 ans pour ceux nés en 1999.
La réforme prévoyait enfin l’achat de points pour constituer sa retraite dont la valeur pourrait être modifiée à tout moment par le Parlement. La valeur du point en Suède a perdu 10% en 10 ans, résultat on y comptabilise deux fois plus de retraités pauvres qu’en France.
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