En 2016, Laurence Engel signait un protocole de fin de grève concernant la résorption de la précarité à la BnF et l’accompagnement des agents précaires vers la titularisation. Force est de constater, 6 ans après, que la direction ne respecte pas ces engagements et tient un double langage.
L’administration souhaite faire passer sur 5 ans 115 « vacataires » catégorie C à temps partiel (3/4 temps) sur des contrats à temps plein. Ces agents remplaceront les magasiniers titulaires dont les postes sont vacants (départs en retraite ou mutations). Ce ne sont donc ni des créations de postes, ni des titularisations, même si cela constitue une réelle avancée pour ces agents*.
Dans le même temps, la direction entend recruter sur ces postes de « vacataires » désormais vacants, des contrats ultra-précaires (CDD non renouvelable aux quotités horaires moindres). Il s’agit donc d’un jeu de dupe et d’une remise en cause grave du protocole de fin de grève de 2016 qui prévoyait l’emploi sur des missions permanentes de l’établissement de CDI à 110h/mois (3/4 temps) et non des CDD jetables à mi-temps.
Grâce la mobilisation sans précédent des personnels et des lecteurs, la bibliothèque va bénéficier d’emplois supplémentaires, c’est une première après des années de destruction de postes. Après avoir fait miroiter des renforts en magasiniers titulaires, la direction fait un virage à 180° et annonce que ces postes seront majoritairement pourvus par des emplois précaires.
Outre des « vacataires » en CDD sur des missions pourtant permanentes au lieu de CDI, la direction souhaite également embaucher des contrats de projet qui viendront renforcer les équipes de magasiniers pour la préparation des collections en partance pour Amiens.
Ce choix est problématique à plus d’un titre. D’une part ces contrats de 3 ans ne peuvent déboucher sur un CDI et peuvent à l’inverse être interrompus dès que l’administration considère que le chantier sur lequel ils sont recrutés est terminé. D’autre part dans un contexte similaire en 2016 avec les déménagements à Richelieu, la direction avait fait un choix diamétralement opposé avec le recrutement de magasiniers titulaires rattachés au PRI afin de renforcer les équipes des départements.
Encore une fois, la direction tient un double langage et fait le choix de renforcer la précarité plutôt que l’emploi titulaire et améliorer l’emploi contractuel en CDI. La CGT réclame à nouveau la mise en place d’un recrutement d’établissement de magasiniers titulaires comme le permet la législation.
*La CGT considère néanmoins que sur le long terme et en l’absence d’ouverture au concours cette contractualisation renforcée porte le germe de la fin du statut des fonctionnaires. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé à France télécom et à La Poste où désormais les contractuels constituent le gros des effectifs avec un statut moins protecteur et avantageux que leurs collègues titulaires.
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