Redémarrage chaotique et difficultés en cascade à la BnF
La réouverture de la BnF aux publics est source de difficultés pour l’ensemble des personnels et en particulier les magasiniers.
Dans les salles de lecture et les magasins, l’absence de consignes claires et l’incapacité de l’administration à anticiper les problèmes concrets liés à la nouvelle organisation du travail deviennent insupportables : d’une part les applications informatiques ne prennent pas en charge automatiquement les nouvelles règles de communication ou dysfonctionnent obligeant les agents à procéder à de multiples interventions manuelles, d’autre part, la communication en différé des documents et la gestion de la mise en quarantaine des ouvrages génèrent de nombreux problèmes et alourdissent grandement la charge de travail.
Communication en différé des ouvrages : la direction pris la main dans le sac
A l’image du gouvernement imposant à la sortie du confinement un certain nombre de réformes impopulaires (loi sur la recherche publique par ex.), la direction de la BnF récidive avec son projet de « communication en différé » des ouvrages pour des raisons soi-disant sanitaires. Raisons qu’elle est par ailleurs incapable d’expliquer mais aussi de mettre en oeuvre dans de bonnes conditions.
La justification de cette mesure est à trouver ailleurs, en effet, dès 2013, dans le cadre d’un vaste plan de restriction budgétaire (voir ici) l’administration projetait déjà de mettre en place ce type d’organisation afin de supprimer à terme des postes. La mobilisation des personnels et des lecteurs avait alors mis un coup d’arrêt au projet.
La CGT a pesé de tout son poids cet été pour que la direction renonce à ce type de communication et cette dernière a annoncé un possible retour à la normale au début de l’automne. Pour la CGT, c’est dès la rentrée de septembre qu’il faut revenir à la communication directe, il en va de la qualité du service public et des conditions de travail des personnels.
Mise en quarantaine des documents = zéro protection pour les agents
Là encore, et nous n’avons cessé de le dire, cette mesure telle qu’elle est mise en place ne protège absolument pas les personnels puisqu’ils sont amenés à manipuler plusieurs fois les ouvrages rendus par les lecteurs pour les mettre en quarantaine. A l’inverse, cela accroît considérablement le travail des agents.
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