Après dix années de « gel du point d’indice » et une revalorisation en juillet de 3,5% inférieure à l’inflation (6,1%), les salaires dans la fonction publique sont toujours en berne. Pire, en 30 ans, la valeur du point d’indice a décroché de plus de 22% par rapport à l’augmentation des prix à la consommation. De fait, nous n’avons jamais cessé de perdre de l’argent.
A la BnF, la situation est encore plus grave puisque la revalorisation à l’ancienneté des primes pour les titulaires n’est pas appliquée. C’est un manque à gagner important puisque dans le reste du ministère de la Culture, les régimes indemnitaires des agents titulaires de catégories B et C ayant 10 ans d’ancienneté dans la fonction publique ont été revalorisés de 500 à 1500 euros. Les catégorie A vont à leur tour bénéficier de cette bonification cette année. A la BnF, la direction n’a rien prévu et encore une fois il faudra se mobiliser pour obtenir le même traitement qu’au Ministère. De plus, les montants de la prime de fin d’année (qui vient d’être étendue à tout le monde grâce à la lutte) n’ont pas évolué depuis 10 ans et il y a des différences de traitement entre titulaires et contractuels.
En plus de cela, la lutte continue à la BnF contre les restrictions d’accès aux collections, le sous-effectif, la précarité et pour l’amélioration des conditions de travail.
Face à la mobilisation exceptionnelle débutée en mai, les réponses de la direction sont très largement insuffisantes : faire débuter la communication des documents à 12h au lieu de 13h30 ne change rien à la surcharge de travail et à la désorganisation des équipes, il faut le retour à la communication directe toute la journée. Voire tout simplement consternantes : les postes en plus à la DCO arrachés au ministère de la Culture ne serviront qu’à recruter des précaires, soit sur des CDD pour les chantiers pour Amiens, soit sur des CDD d’un an à 60h ou 80h en service public, payé un salaire de misère pour servir de bouche-trou dans les plannings, ce qui brise les avancées sociales du protocole de fin de grève de 2016.
Rappelons aussi que 40 postes ont été détruits à Tolbiac et transférés à Richelieu essentiellement pour le projet culturel du site (salle Ovale, musée…). Dans le même temps, les agents de Richelieu se voient imposés de nouveaux horaires de service public qui ne conviennent à personne et des recrutements de contrats ultra-précaires. Ces derniers constituent, par exemple, les 2/3 de l’équipe de magasinage en salle Ovale. Sur tous les sites, continuons la lutte pour nos revendications !
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