A la BnF, les personnels de catégories A représentent 38,4% de l’effectif total soit 825 agents (en ETPT*). Parmi eux, 174 ont des responsabilités d’ordre hiérarchiques, dont une centaine de chef.fe.s de service. Moins touchés par les suppressions de postes, ces agents sont pourtant confrontés à une charge de travail qui n’a cessé d’augmenter ces dernières année avec la multiplication des projets et dossiers à traiter, l’inflation des réunions et groupes de travail, la prolifération des notes et comptes-rendus à rédiger sans oublier les nombreux dispositifs d’évaluation et de contrôle qui constituent, pour la plupart, une formidable perte de temps.
A cela s’ajoutent des réorganisations visant trop souvent à redistribuer sur un nombre restreint d’agents des tâches généralement en augmentation, ou encore l’introduction de nouvelles technologies, outils et projets. Est-il nécessaire de rappeler que le numérique ne se substitue pas aux activités dites traditionnelles et entraîne même dans certains cas des contraintes plus fortes et une adaptation des organisations ? Tout aussi important, le manque de priorisation des tâches exige une très grande disponibilité et la structure très pyramidale de la BnF génère des tensions au quotidien (lourdeur des prises de décisions, incapacité des directions à écouter les agents…).
> La CGT-BnF dénonce cette situation et ses conséquences sur la santé des personnels. Pour nous le stress, le surmenage, le mal-être, la dégradation de la qualité de vie au travail ne sont pas une fatalité mais le résultat d’une politique, celle du « faire toujours plus avec moins d’agents » et d’une organisation du travail souvent rigide et déficiente.
> Article publié dans le numéro 37 du journal de la CGT BnF à voir : ici
DES CHIFFRES QUI CONFORTENT LES MAUX :
Il y a deux ans la CGT lançait un grand questionnaire en direction des catégories A. Avec un taux de participation de 37% et des réponses issues de tous les sites et statuts présents à la BnF (63,8% de fonctionnaires et 36,2% de contractuel.le.s) cette étude conforte notre analyse.
L’ACTIVITÉ ET LA CHARGE DE TRAVAIL :
En 2011, 39% des collègues se disaient surchargés “quotidiennement” de travail (enquête BVA effectuée par la direction).
En 2018, ils sont 53,7% à se dire périodiquement surchargés de travail et 31,9% constamment : soit 85,6%. Le stress est également en nette augmentation, notamment en raison de la multiplicité des tâches (facteur en augmentation : de 27% en 2011 à 39,5% en 2018), de la charge de travail, des relations avec la hiérarchie et des consignes pas ou peu claires.
LES FACTEURS DE RISQUES PSYCHO-SOCIAUX :
Au-delà de la multiplicité des tâches et de la charge de travail soulignées comme principales causes de stress, la relation avec la hiérarchie et les consignes peu claires sont également citées dans plus d’un quart des réponses.
32,9% rencontrent souvent ou toujours des difficultés à concilier les horaires de service public aux contraintes liées aux autres tâches. Plus de 20% ont des difficultés à concilier les horaires atypiques de service public et leur vie familiale.
« Quelles sont les principales causes de stress dans votre travail ? » (plusieurs réponses possibles) :
LE TEMPS DE TRAVAIL :
LES MOYENS D’EXERCER SES MISSIONS ?
LA CIRCULATION DE L’INFORMATION, LA QUALITÉ D’ÉCOUTE :
67,5% estiment que l’information professionnelle circule mal ou très mal entre les différents niveaux hiérarchiques de la BnF ; pour 79,8%, l’information circule mal entre les différents services de la BnF et pour 73,4% elle circule mal voire très mal (34,8%) entre les différents sites de la BnF.
Si 68,3% des collègues estiment pouvoir donner leur avis assez ou très facilement, plus de la moitié considère que celui-ci n’est pas pris en compte.
14,5% des collègues ne sont pas ou jamais conviés à des réunions de service.
QUE SOUHAITENT LES CATÉGORIES A ?
Notre enquête de 2018 souhaitait aussi mieux comprendre les attentes des catégories A, afin de mieux articuler notre action en faveur de tous les personnels.Résultats de notre question à entrées multiples :« Quels sont les 3 thèmes qui semblent les plus importants à défendre ? » :
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