Lors de la publication du budget 2023, la Commission culture du Sénat lançait l’alerte : « Au sous-financement des travaux correspond un sous-investissement dans les moyens humains […] La réouverture du site Richelieu et la création, en son sein, du musée, le développement du dépôt légal numérique et la préparation des collections en vue de leur transfert sur le futur centre de conservation d’Amiens constituent ainsi autant de missions nouvelles qui ne semblaient qu’insuffisamment couvertes par la dotation accordée ».
En effet, d’après un document interne à la BnF, « le solde budgétaire, qui mesure la différence entre le total des recettes et le total des dépenses budgétaires » atteindrait « un déficit de 11,06 millions d’euros » fin 2023.
Pour fonctionner, la BnF fait donc appel à son fonds de roulement (les réserves de l’établissement) et effectue des coupes budgétaires dans de nombreux secteurs.
Par ailleurs, selon le Ministère, la prime pouvoir d’achat (de 300 à 800 euros bruts) qui doit être versée en novembre aux titulaires et contractuels percevant moins de 3250 euros par mois n’est toujours pas financée à la BnF et des négociations sont toujours en cours avec Bercy. La CGT est intervenue au niveau ministériel pour obtenir ce financement.
L’établissement se trouve également dans l’incapacité de verser certaines revalorisations salariales comme la prime d’ancienneté (dite de rééchelonnement) destinée aux agents titulaires ayant plus de 10 ans d’activité dans la fonction publique (de 500 à 1500€ de manque à gagner par an : voir ici).
La CGT BnF appelle l’ensemble des personnels à se mobiliser le 23 nov. lors du Conseil d’administration où siègent les ministères de la Culture et des Finances afin de faire pression sur ces derniers.
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