Les pouvoirs publics et la direction de la SNCF tentent depuis des mois de supprimer le train de primeurs PERPIGNAN-RUNGIS qui transporte 1200 tonnes de fruits et légumes par jour, 6 jours sur 7.
Si ce train venait à disparaître définitivement, ce sont près de 25.000 camions supplémentaires/an sur les routes de France avec comme corolaire : pollution, accidents et congestion du réseau routier, en particulier aux abords de Paris. Plusieurs centaines d’emplois sont également menacés à Perpignan en raison de la fin du transit de marchandises par le Marché Saint-Charles. Cette plate-forme logistique de fruits et légumes est l’une des plus importantes d’Europe avec 200.000 m² d’entrepôts climatisés.
Suite à la mobilisation initiée par la CGT et les cheminots, le gouvernement avait annoncé le maintien de la ligne mais en la privatisant. Résultat : pas de repreneur et plus de train ! Comme quoi la recherche du profit toujours plus maximisé et les privatisations ne servent pas l’intérêt général comme on veut nous le faire croire.
Alors que le climat devient un enjeu central, la part du fret par le rail n’a en effet cessé de diminuer. L’ouverture à la concurrence en 2006 du transport de marchandises jusque-là assuré par la SNCF a été une véritable catastrophe : la route est devenue le seul modèle alors que le rail s’effondre (sa part dans le transport de marchandises est ainsi passée de 14% en 2006 à 7% actuellement).
Pour la CGT, à l’inverse, il faut plus de régulation et un véritable service public du rail. Ce qui signifie revenir à un système non concurrentiel et au service de la population tant pour les voyageurs que pour les marchandises. La finalité, en effet, du secteur privé n’est pas de servir l’intérêt général, d’aménager le territoire en maintenant les petites lignes, ou la sauvegarde de la planète en limitant le nombre de camions sur les routes, mais de dégager des profits, de gagner des parts de marchés.
Défendons les services publics, vecteur de bien être général tant d’un point de vue social qu’écologique.
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