Trois mois après la grève du 15 décembre 2016 à Richelieu où cinq jours de congés supplémentaires avaient été gagnés par les personnels (ici), rien n’a été mis en place malgré les nombreuses interpellations syndicales. Idem pour les samedis 24 et 31 décembre devant être comptabilisés 7h12 au lieu de 5h (la BnF fermant à 15h) accordés par la présidente après plusieurs semaines de relances syndicales (ici) !
Ajoutons à cette liste des engagements non tenus : le Protocole de fin de grève de 2016 où de nombreuses mesures tardent à être mises en oeuvre, en particulier pour les « vacataires » et la carrière des titulaires (ici). Le pire est certainement la crise que traverse la médecine de prévention où il ne reste plus que 2 infirmières sur 4 et 1 médecin sur 2 pour les 2400 agents de la BnF en raison de l’oubli de la DdRH de publier les offres d’emplois (ici) !
Il est vrai que la Direction est toute occupée à développer sa communication et autres stratégies marketing. Comme le claironne le Contrat de performance et d’objectifs 2017-2021, la priorité est le développement des publics. Les personnels sont priés de suivre le mouvement, au pas de charge évidemment. Exemple : la nouvelle Direction des publics qui doit se mettre place en moins de 6 mois !
Conséquences : des conditions de travail de plus en plus dégradées. Rappelons que les heures écrêtées effectuées par les agents dépassent les 69000 heures. En clair, pour réaliser les tâches qui leurs sont assignées, les agents doivent dépasser le cadre légal de leur temps de travail et fournir du travail gratuit. Cela équivaut à une cinquantaine de temps plein dont l’établissement fait l’économie sur la santé de ces personnels. A cela s’ajoute des cas de burn out (les derniers à la DDC et au DMT) et des démissions qui en disent long sur l’ambiance de travail de certains services (DdRH).
Quand il s’agit de mesures en faveur des personnels et de leurs conditions de travail, étonnamment tout devient très lent, voire poussif. La direction rechigne et laisse traîner. Les représentants du personnel doivent sans cesse rappeler à la direction ses engagements et batailler pour obtenir gain de cause.
Mais rassurons-nous : la Ministre de la culture dans la lettre de mission adressée à l’actuelle Présidente Laurence Engel recommande « de veiller à la qualité du climat social au sein de la BnF et d’associer l’ensemble des agents à la réussite des différentes actions à mener, plaçant l’écoute et le dialogue au coeur de la conduite des projets ». Non ceci n’est pas une blague.
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