En tant qu’organisation syndicale nous le constatons chaque semaine, les problèmes de santé en relation avec le travail se multiplient à la BnF : épuisements professionnels (burn-out), TMS (troubles musculosquelettiques), etc. L’administration a beau jeu de dire que l’augmentation des arrêts maladies en nombre et en durée est la conséquence du vieillissement des agents (l’âge moyen est passé de 44 à 47 ans en 10 ans), à l’inverse nous affirmons que cette augmentation (le nombre moyen de jours d’arrêt de travail par agents a progressé de 29,4% en 10 ans) est aussi le fait de la dégradation des conditions d’activité et de l’accroissement de la charge de travail. Ces difficultés, loin de se résumer à des problèmes d’ordre individuel comme on peut l’entendre (« l’agent ne sait pas s’organiser dans son travail, a peur du changement, a une santé fragile, etc. ») renvoient bien plus à des questions d’effectif, de charge et d’organisation du travail. Comment croire qu’en supprimant plus de 300 postes en dix ans et en multipliant les champs d’intervention, les personnels puissent assurer leurs missions dans de bonnes conditions ? Cela se vérifie à tous les niveaux de la bibliothèque et doit s’arrêter.
La crise de la DdRH perdure et le sous-effectif dans ce service reste criant : un quart des postes sont restés vacants suite à la réorganisation de 2018, dont des postes stratégiques. Les gestionnaires sont surchargés de travail et souvent en souffrance. Il n’y a plus personne à la gestion de GTA… Des dysfonctionnements graves, une surcharge de travail et des chantiers lourds à mener sans les effectifs adéquats : la DdRH s’enfonce tandis que les départs à la tête de la BnF se multiplient (les n. 2 et 3 de la bibliothèque sont partis). Les effets de cette crise de la DRH vous les constatez régulièrement : vous n’avez pas de réponse à une demande, à un mail, vous avez des questions sur le RIFSEEP, etc. Pour certains d’entre vous, les conséquences sont plus graves : un arrêt maladie non pris en compte, un aménagement de poste ou une absence d’affectation qui traîne depuis des mois…
Plus globalement, et vous le constatez chaque jour un peu plus, des collègues partent de la BnF et ne sont pas remplacés… Dans le même temps de nouveaux chantiers s’ajoutent aux activités courantes, les réorganisations et les projets se multiplient, les plages de travail posté sont toujours plus nombreuses par manque d’effectifs. Vous le ressentez aussi parce que la fatigue s’installe accompagnée d’une perte de sens, de motivation et du sentiment de ne pas être reconnu dans votre travail. Les promesses de « priorisation » des tâches et de « soutenabilité » de l’activité de la direction ne sont au final que des vains mots et c’est vous qui en payez les conséquences.
Depuis plusieurs années, la CGT-BnF dénonce le dispositif fixé par la direction concernant la fermeture annuelle et l’obligation faite aux agents de poser des congés les jours où l’établissement est fermé pour des raisons techniques. En 2018, la CGT avait obtenu que la demi-journée du vendredi après midi soit octroyée aux agents y compris pour ceux posant un congé pour la journée entière. Cette règle est dorénavant pérenne. Enfin, pour les sites restant fermés le lundi, l’intersyndicale avait également obtenu que cette journée soit offerte aux agents.
Pour la fermeture annuelle 2019, le site de Tolbiac restera fermé le lundi 2 septembre mais la direction refuse de concéder la journée. Après d’âpres discussions lors du Comité technique du 18 avril dernier, la direction a seulement concédé une demi-journée, celle du vendredi matin mais de manière exceptionnelle en plus de l’après-midi. La journée du lundi devra donc être posée en congé. Pour la CGT, ces dispositions ne sont pas acceptables car ces congés imposés s’apparentent à du chômage technique et devraient être donnés aux agents.
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