3e jour de grève à la bibliothèque de la Sorbonne, la CGT communique :
Après 3 ans de travaux de mise en sécurité des bâtiments, la Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne a rouvert ses portes en novembre 2013 dans des locaux rénovés et avec une nouvelle organisation interne. Signalons quelques changements notables : l’extension des horaires d’ouverture de la bibliothèque (57 heures hebdomadaires en 2009, 64 en 2013), le nombre d’ouvrages empruntables par lecteur multiplié par 3, celui des postes d’accueil et de renseignements doublé et enfin, de nouveaux services offerts au public.
Ces modifications, impliquant une large augmentation de charge de travail, ont été faites à effectifs constants c’est-à-dire sans création d’emploi. Les seuls moyens supplémentaires alloués sont des heures de moniteurs étudiants qui sont des emplois précaires conditionnés au financement de la Région.
De plus, ces travaux de sécurisation des locaux et la nouvelle organisation interne ont eu pour conséquence d’une part, une dégradation des conditions de travail du personnel, d’autre part, dans certains cas, un confort d’accueil du public insatisfaisant : exiguïté des espaces de travail des magasiniers, gros problèmes d’aération, de ventilation et de température dans les magasins comme dans les salles Labrousse et Fustel de Coulanges, files d’attente et absence totale de lumière naturelle à la banque de communication, davantage de présence face au public, au détriment du travail interne, tout aussi nécessaire.
L’ensemble du personnel de la Bibliothèque s’est largement investi dans les travaux permettant cette réouverture et a supporté ces conditions difficiles pendant toute une année. Ils ont cependant tenu à alerter leur Direction du caractère intenable sur le long terme de cette situation. Une première lettre-pétition signée par 80 membres du personnel sur 120 était ainsi transmise en octobre 2013. Devant l’absence de réaction de la Direction, une seconde lettre-pétition signée cette fois par plus de 100 membres du personnel est remise en mars 2014. De plus, tout au cours de cette année, les élus du personnel ont multiplié les alertes dans les différentes instances de l’Université et lors de rendez-vous avec la Direction. Celle-ci ne fournissant toujours aucune réponse, le personnel de la bibliothèque réuni en assemblée générale décide alors de poser un préavis de grève. La réunion de concertation qui a lieu le mardi 27 mai entre des représentants du personnel et la direction de la Bibliothèque et de l’Université Paris I n’aboutit pas, la direction de la Bibliothèque préférant envisager de recourir, selon sa propre formule à des scénarios d’ouverture et de services « dégradés » plutôt que de revenir fondamentalement sur l’organisation actuelle.
Le personnel de la bibliothèque décide alors de se mettre en grève le mardi 3 juin. La Direction de la Bibliothèque choisit de ne pas venir à la rencontre du personnel. Devant ce silence de la Direction, la grève est reconduite le mercredi 4 juin. A l’initiative et à la demande du personnel en grève, une délégation est finalement reçue par le Directeur de la Bibliothèque et son adjointe à 15h30. L’entrevue ne rétablit le dialogue que de manière médiocre : la Direction signifie qu’elle ne cédera que sous la contrainte de la présidence de Paris I à la demande d’ouverture différée régulière et qu’elle compte également proposer à la réunion générale du personnel prévue le vendredi 6 juin des solutions « alternatives et palliatives ». Aucun engagement ne sera donc pris au mieux avant cette réunion générale. C’est sur l’insistance des délégués du personnel que la Direction finit par accepter la fermeture de la Bibliothèque au public pendant la durée de cette réunion générale, afin de s’assurer que l’ensemble du personnel, personnel de la bibliothèque de l’Institut de géographie et moniteurs étudiants compris, puisse y assister.
Par ailleurs, si les débats se sont surtout focalisés sur la question de la nécessaire ouverture différée hebdomadaire, l’éventuelle obtention de cette fermeture au public ne saurait être compensée par l’adoption d’une organisation alternative impliquant une flexibilité accrue et une menace sur la capacité du personnel à pouvoir poser aisément ses congés et ses récupérations horaires.
Le ton employé, la mauvaise grâce affichée à prendre en compte les demandes et inquiétudes du personnel, le flou des propositions de la Direction entretiennent la rupture de confiance qui s’est instaurée de manière profonde entre la Direction et la majeure partie du personnel. Il a donc été décidé de poursuivre le mouvement de grève ce jeudi 5 juin afin de faire comprendre à la Direction qu’il est devenu indispensable de revoir son mode de fonctionnement et son positionnement afin d’intégrer les attentes professionnelle de l’ensemble de son personnel.
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