Nouvel épisode concernant la « filiale », ou plutôt nouveau pavé dans la mare. Déjà en juillet la Ministre de la Culture avait émis les plus grands doutes quant à ce type de projet, en rejetant l’idée que les investissements pour la numérisation engagés par la puissance publique puissent se faire au profit des opérateurs privés pour leur commercialisation (Voir : ici et ici). La semaine dernière, c’est au tour d’un député d’intervenir à l’Assemblée nationale contre la création de la filiale « BnF Partenariats ».
► M. le député « Marcel Rogemont attire l’attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur la Bibliothèque nationale de France qui s’apprête à conclure des partenariats public-privé pour la numérisation de segments importants de ses collections (ouvrages anciens, documents sonores, presse, corpus de littérature). Ce dispositif s’inscrit dans le cadre des investissements d’avenir du grand emprunt national.
Jusqu’à présent, les collections numérisées par la BNF étaient accessibles gratuitement pour tous les citoyens par le biais de la bibliothèque numérique Gallica. Les partenariats public-privé envisagés reviennent sur ce principe d’accessibilité pour tous, même lorsque les documents compris dans le périmètre de ces accords appartiennent au domaine public. La BNF envisage de concéder à des firmes privées des exclusivités pendant plusieurs années, au cours desquelles les documents seront inclus dans des bases de données commerciales, vendues à des établissements de recherche. La BNF exploiterait ces corpus par le biais d’une filiale, spécialement créée pour l’occasion.
Ces projets constituent une régression manifeste par rapport à la politique de diffusion du patrimoine conduite jusqu’à présent. Les modalités de ces partenariats public-privé sont par ailleurs incompatibles avec les recommandations émises par le comité des sages européens… » Voir la fin de l’intervention : ici
► Voir aussi : Numérisation à la BnF : dégradations, retards et scandales
► Voir aussi : Comment la BnF va rentabiliser les oeuvres du domaine public
► Voir enfin les tracts CGT sur la filiale : ici et ici
POUR LA CGT, NUMÉRISÉS OU PAS, LES OUVRAGES D’UNE BIBLIOTHÈQUE PUBLIQUE APPARTIENNENT A LA COLLECTIVITÉ !
NON A LA PRIVATISATION ET A LA COMMERCIALISATION DU BIEN COMMUN !
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