Comme des dizaines d’autres organisations syndicales, associatives et politiques la CGT appelle à manifester le samedi 23 septembre contre les violences policières !

Il n’y a pas que nous qui le disons : dans un rapport publié le 1er mai, les membres du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU s’inquiétaient « de l’aggravation [en France] des violences commises contre les manifestant•es », des « mesures qui violent les droits des migrants » ; du « profilage racial par les forces de sécurité ». Après la mort du jeune Nahel tué par la police parce qu’il a refusé d’arrêter son véhicule, l’ONU a demandé à la France de se pencher sur « les sérieux problèmes de racisme chez les forces de l’ordre ». Il est par ailleurs la 15^e victime d’un tir mortel pour « refus d’obtempérer » depuis le 1^er janvier 2022 quand on en compte seulement un en Allemagne en dix ans.

NOS REVENDICATIONS SONT LÉGITIMES,
NOS MOYENS DE LUTTE ET D’ACTION ÉGALEMENT !

Les violences d’État, c’est aussi les interdictions de manifester, la recrudescence des entraves et de la répression antisyndicale que l’on subit également de plus en plus souvent. En pleine période estivale, Sébastien Menesplier, membre de la direction nationale de la CGT, a reçu une convocation pour se rendre à la gendarmerie à la demande du ministre du Travail, Olivier Dussopt. Il est traité comme un criminel parce qu’on lui reproche d’avoir mené des actions contre la réforme des retraites par des coupures d’électricité ciblées. David Bodin de l’Union Départementale CGT des Deux-Sèvres est convoqué au tribunal pour « soupçon » d’organisation d’une manifestation interdite à Sainte-Soline contre les méga-bassines.

Oui, c’est bien la violence d’État qui s’exprime contre ces militants et responsables, comme elle s’exprime régulièrement contre les jeunes. Nous demandons l’annulation immédiate de ces convocations, le respect de la liberté d’expression, des prérogatives des organisations syndicales et de celles et ceux qui les représentent !

Avec l’ensemble des organisations qui appellent à des initiatives dans toute la France le 23 septembre, nous exigeons des réponses immédiates :

• L’abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ;
• Une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement ;
• Le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;
• La création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police ;
• Un plan d’investissement public ambitieux dans les quartiers populaires et sur l’ensemble du territoire pour rétablir les services publics, le financement des associations et des centres sociaux.

Parcours : Gare du Nord / République / Bastille – Départ à 15h