Si la CGT-BnF défend sans relâche les agents et leurs conditions de travail, elle se mobilise également avec résolution en faveur des missions fondamentales de la BnF.
D’un côté, les évolutions technologiques accompagnées des changements de comportements des usagers interrogent sur l’avenir de notre établissement et le sens de nos missions de service public, de l’autre les politiques gouvernementales de restrictions budgétaires remettent en cause l’accomplissement de ces missions.
Plus encore en ces temps difficiles, la BnF doit être en mesure de valoriser et de rendre ses collections accessibles au plus grand nombre. La bibliothèque doit pour cela avoir les moyens de conserver et communiquer l’ensemble de ses fonds, de développer ses collections numériques (Gallica) et d’en faciliter leur accès. Cela nécessite un projet alliant l’expérience des agents aux attentes des chercheurs et du grand public. Cela implique des personnels en nombre suffisant pour la réalisation des missions mais également pour le bon fonctionnement de la bibliothèque (fonctions technique, administrative, informatique, etc.).
Comment soutenir les missions de la BnF ?
> D’abord en obtenant des budgets et des effectifs à la hauteur des besoins, que ceux-ci soient traditionnels ou nouveaux. C’est tout le sens de notre combat avec les personnels contre les coupes budgétaires et pour le renforcement des emplois.
> La CGT réclame ensuite le rétablissement de la communication directe des documents en Rez-de-jardin toute la journée :
la qualité du service rendu aux chercheurs doit être défendue ainsi qu’une organisation du travail des magasiniers respectueuse de leurs métiers et de leurs conditions de travail.
> Il s’agit également de renforcer une conservation pérenne du patrimoine. Outre la question essentielle de la préservation des métiers d’Art (relieurs, restaurateurs…) et de la réinternalisation de certaines filières de traitement, il est nécessaire d’interroger la politique globale de l’établissement dans ce domaine. La numérisation des collections vient en effet progressivement se substituer aux autres méthodes de sauvegarde traditionnelles tandis que les budgets de la conservation et de la restauration subissent des baisses répétées (-30% en 10 ans). Pour la CGT, cette politique est une impasse. La numérisation ne peut à elle seule garantir la pérennité des fonds de la BnF.
Enfin on ne peut que s’inquiéter du choix de construire un futur centre technique à Amiens, si éloigné des sites historiques de la bibliothèque. Ce projet coûteux n’est pas sans conséquences sur le reste de l’établissement en termes d’identité, de moyens humains, de budgets et de conditions de travail. C’est un changement radical pour la bibliothèque dont on peut craindre que la direction actuelle (et les futures) sous-estime les multiples difficultés.
La richesse de la BnF, c’est tout autant ses collections patrimoniales que ses missions
et les femmes et les hommes qui les font vivre. Ensemble continuons à les défendre !
> Pour les lecteurs, la BnF doit s’engager à développer des catalogues et une offre documentaire plurielle et scientifique de haut niveau. De même, Gallica doit être soutenu. Cela passe par le transfert des dotations de l’Etat concédées à la filiale privée BnF Partenariat (dont l’esprit, en monnayant l’accès à distance de certaines collections patrimoniales numérisées, est contraire à nos missions de service public) vers les budgets de la bibliothèque, soit près de 20 millions en faveur de Gallica.
> La CGT défend la gratuité d’accès à la bibliothèque (sous couvert d’obtenir une carte de lecteur). Un choix qui serait à même d’attirer de nouveaux publics et catégories socio-professionnelles tout en répondant au décret fondateur de la BnF en favorisant « l’accès du plus grand nombre aux collections».
> Enfin, les collections et les espaces de Richelieu et des sites distants, doivent être mieux défendus et valorisés. Les remarquables fonds de Richelieu par exemple, au-delà de l’externalisation préjudiciable de plus de 40% des collections hors du site en raison de l’intégration du département de la Musique dans le quadrilatère, méritent d’être mieux signalés et la politique de reconquête du public doit s’intensifier. Evidemment, cela nécessite des renforts en personnel. L’ouverture de Richelieu rénové se fait hélas à moyen constant pour les départements spécialisés.
Plus globalement, les conséquences humaines et patrimoniales de la politique immobilière de la direction et du ministère de la Culture (vente de l’immeuble accueillant la Musique, fermeture programmée des sites de Bussy et Sablé-sur-Sarthe, futur site d’Amiens) sont préoccupantes : agents déplacés, collections éloignées des chercheurs, disparitions définitives de certaines filières de traitement des documents…
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