Avec les baisses de températures et la mise en place du plan d’économie d’énergie, certains espaces de la bibliothèque connaissent des températures en dessous de 19°. L’association des lecteurs, ALUBnF s’est elle-même inquiétée auprès de la direction des conditions de travail en Rez-de-jardin et de la « désertion » des usagers saisis par le froid malgré doudounes et bonnets !
La CGT alertée par de nombreux collègues, a demandé des explications à l’administration et quelles solutions pouvaient être mises en œuvre pour améliorer cette situation.
Selon la direction, des mesures correctrices ont été prises comme le relèvement du chauffage et la révision des horaires de fonctionnement des CTA, centrales de traitement de l’air. Les relevés de températures effectués chaque jour par sondes ont été doublés par des relevés portatifs à hauteur des tables de travail. Dans les stations TAD, le DMT réalise le contrôle des ventilo-convecteurs et remplacera les appareils défaillants.
Dans les espaces difficiles à chauffer, quelques convecteurs électriques ont été installés en urgence en attendant la livraison de radiateurs soufflants. C’est le cas par exemple à Richelieu aux postes sûreté de l’entrée Vivienne (parfois moins de 10°). Une situation qui ne s’améliore pas puisque l’un des chauffages est déjà en panne alors que les portes ferment mal laissant passer l’air froid sans interruption. Triste constat après 248 millions d’euros de travaux dépensés pour rénover le site.
La CGT consciente de la mobilisation des équipes du DMT et des prestataires techniques, souligne toutefois que d’autres solutions pourraient être envisagées, par exemple la réduction de l’ouverture de la bibliothèque qui permettrait de chauffer moins mais mieux, en particulier au mois de janvier prochain où on nous prépare à de possibles coupures électriques et donc une fermeture obligée des sites.
La CGT au niveau local comme national s’intéresse désormais aux questions environnementales. Ces dernières années en effet des actions communes avec des ONG et des associations écologistes ont vu le jour et des ponts se sont construits pour proposer des alternatives au modèle économique actuel en avançant des objectifs concrets de transformation sociale et de préservation de l’environnement.
A la BnF, la CGT s’est également saisie de cette problématique et est intervenue sur la question du recyclage du papier qui n’a toujours pas court sur le site de Richelieu, sur le remplacement des néons par des LED notamment à François Mitterrand et sur l’utilisation du plastique à usage unique. Si l’administration a en effet distribué des gourdes à l’ensemble des personnels, le nombre de fontaines à eau reste trop réduit voire inexistant sur certains sites, les personnels continuent donc à se tourner vers les distributeurs automatiques contenant des bouteille en plastique.
Suite à notre intervention, l’administration s’est engagée à renforcer le nombre de fontaines à eau et à recycler le papier à Richelieu à l’image de ce qui se fait à Tolbiac. Concernant l’utilisation de LED, la direction évoque des arguments budgétaires et attend toujours des subventions pour lancer un plan d’action. La CGT regrette ce manque de volontarisme.
Traditionnellement lors des élections professionnelles, la direction s’abstient. Un positionnement qui peut s’expliquer par une volonté de rester neutre mais qui peut être aussi la marque d’un désintérêt face à un sujet qui ne les concerne pas.
A partir des listes d’émargement que nous pouvons consulter pour vérifier si le nombre de suffrages exprimés correspond bien au nombre de votants, nous avons eu la surprise de découvrir que la présidente de la BnF, le directeur général et les directeurs de direction avaient voté aux dernières élections professionnelles.
En d’autre terme, la direction de la BnF a participé à une élection servant à déterminer quels seront les syndicats et les représentants du personnel face auxquels elle va être confrontée pendant les quatre ans à venir. Evidemment il y a peu de chance que cette dernière ait voté pour la CGT…
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