Mercredi 11 octobre, plusieurs dizaines de collègues métiers d’Art (relieurs, restaurateurs, photographes…) des ateliers de Tolbiac, de Richelieu et de l’Arsenal, de la DCO et de la DSR sont venus à la rencontre de la Présidente de la BnF à l’appel de la CGT. Cette action fait suite à une pétition (ici) signée par quasiment tous les personnels des ateliers des différents sites de la bibliothèque (Tolbiac, Richelieu, Sablé, Arsenal, Bussy), soit une centaine de personnes.

Les points abordés avec la présidente :

• les effectifs : quel avenir pour les ateliers et la transmission des savoir-faire avec les très nombreux départs en retraite annoncés et les postes non remplacés depuis des années ?
• la localisation et la pérennité des ateliers issus des différents sites avec la création du centre d’Amiens
• les fournitures : les ateliers ont en effet du mal à fonctionner depuis des mois faute de matériels
• les primes : comme tous les agents titulaires de la BnF, les métiers d’Art réclament la mise en place de la prime d’ancienneté appliquée au ministère

Ce que répond la présidente en 6 points :

1/ Mise en place d’une GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) « métiers d’art » pour savoir combien de postes seront à pourvoir en raison des départs en retraite et demander l’ouverture de concours au ministère. Étude prévue pour le milieu de l’année prochaine.

Réponse des personnels mobilisés et de la CGT : c’est une bonne chose mais il faut aller beaucoup plus vite car le ministère est en train de déterminer le nombre d’ouvertures de postes aux concours pour les 3 ans à venir.

2/ Stabilisation des effectifs mais pas d’augmentation

Réponse des personnels mobilisés et de la CGT : ceci n’est pas acceptable, les effectifs des techniciens d’art ont par exemple diminué de 18,6% depuis 2009 (date du début des suppressions de postes), contre 11,5% pour l’ensemble des personnels, les ateliers ont donc été sacrifiés.

3/ Amiens : pas de disparition d’ateliers sur les sites parisiens avec la création du centre d’Amiens, mais certains postes de Tolbiac pourraient y être transférés (5 à 6 postes).

Réponse des personnels mobilisés et de la CGT : comme pour Richelieu, la direction a des grands projets mais ne demande pas de moyens supplémentaires au Ministère. [Rappelons que 40 postes ont été supprimés à Tolbiac et transférés à Richelieu pour la réouverture du site (nouveaux services, nouveau musée…)]

4/ Formation et concours : une réflexion est en cours concernant l’accueil d’apprentis et la possibilité d’organiser en interne à la BnF des concours à la place du ministère.

Réponse des personnels mobilisés et de la CGT : il y a déjà de nombreuses écoles formant aux différents métiers, le problème n’est pas la formation mais le manque de recrutement. Par ailleurs les ateliers forment déjà de nombreux stagiaires.

5/ Matériel de conservation : l’administration reconnaît un vrai problème de fournitures et travaille à des procédures de commandes plus rapides.

6/ Primes : la BnF n’a pas les moyens de mettre en place la prime d’ancienneté prévue pour l’ensemble des personnels titulaires qui ont plus de 10 ans d’ancienneté à part si le ministère abonde les budgets de la BnF, ce que ce dernier refuse de faire.

Réponse des personnels mobilisés et de la CGT : encore une fois il va falloir que les agents se mobilisent pour obtenir gain de cause