La direction vient d’annoncer que Bruno Racine a proposé à l’artiste américain Joseph Kosuth, la conception d’une œuvre rappelant que « le bâtiment du site François Mitterrand abrite une grande bibliothèque » (sic). Cette œuvre monumentale avec des lettres en néon de 1,5 à 2,7 m proposera sur les 4 tours de Tolbiac une citation du philosophe Michel Foucault.
Si la CGT s’interroge légitimement sur les objectifs du projet tels qu’ils sont présentés, elle exprime les plus vives craintes sur son financement qui proviendrait essentiellement du mécénat. Le budget total de cette opération est estimé à 1,4 M€ et est constitué principalement par le coût de l’œuvre elle-même, soit 830 000 €, plus les frais d’installation de l’ordre de 480 000 €. La direction souhaite que cette opération soit financée par le mécénat mais ne dispose pour l’instant que d’un premier financement de 70 000 € de la Fondation EDF couvrant ainsi seulement 5 % de l’ensemble de l’opération. Le projet est donc entièrement financé par une avance de trésorerie de l’établissement dans l’attente d’hypothétiques mécènes. C’est déjà ce qui s’était passé pour le « Labo » et que nous avions dénoncé à l’époque.
Quant aux expositions, elles bénéficient d’un mécénat d’environ 300 000 euros par an, et d’un budget insuffisant pour permettre la réalisation d’opérations onéreuses (ressemblant d’ailleurs plus à des coups médiatiques qu’à une réelle politique de mise en valeur de nos collections). Les dernières expositions 2011 ont été des échecs en terme de fréquentation, notamment « Richard Prince, American prayer» ou « Casanova, la passion de la liberté ».
Rappelons aussi que la baisse du budget est de plus d’un million d’euros cette année obligeant l’établissement à des économies drastiques et des reports d’investissements, pour mémoire : – 1 million d’euros pour les dépenses d’acquisitions et de numérisation, – 400 000 pour l’entretien des sites, – 390 000 pour la conservation physique, etc… La liste est longue des coupes budgétaires imposées à de nombreux secteurs d’activités de la bibliothèque, sans parler des emplois supprimés avec leur corollaire de conditions de travail détériorées et de collectif de travail mis à mal. Ajoutons la dérisoire prime de fin d’année octroyée selon la direction par un effort financier conséquent (sic !).
Dans ce contexte difficile pour les personnels, la CGT dénonce ce nouveau projet de communication spectaculaire et coûteux. Il nous semble aléatoire voire irresponsable de se lancer dans ce genre d’entreprises sans de sérieuses garanties quant au financement. Sans compter par ailleurs, la dépense énergétique de ce scintillant projet dont le coût est estimé à 18 000 euros par an, loin du préchi-précha sur le développement durable et autre politique de réduction de l’empreinte écologique. Il est vrai que, pour notre Président, rien n’est trop beau pour l’art contemporain. Enfin, la maintenance de cette œuvre qui est considérée comme pérenne (c’est-à-dire sur une durée de 5 ans minimum) se fera par des agents du DMT qui ont certainement bien d’autres tâches plus importantes dans leurs activités courantes.
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