Pour l’augmentation des quotités horaires, l’embauche en CDI et la titularisation des « vacataires » de la BnF !
Parmi les personnels accueillant les publics de la BnF, environ 250 agents « vacataires » (agents non titulaires de la Fonction Publique) travaillent à temps incomplet, notamment le soir et le week-end. Sur l’ensemble de ces agents, environ 150 travaillent sur des tâches d’accueil, surveillance et magasinage, services indispensables pour permettre l’ouverture et le bon fonctionnement de la BnF : accueillir le public (en salle, aux vestiaires…), assurer les communications, transférer les collections d’un site à l’autre ou encore participer aux campagnes de numérisation dont la direction de la BnF aime tant se vanter en regard du succès de la Bibliothèque numérique Gallica.
Une précarité qui dure.
Derrière ces emplois qualifiés de « jobs d’étudiant-e », il y a pourtant une situation difficile et qui stagne depuis des années, sans qu’aucune réelle perspective de sortie de la précarité soit offerte ou réfléchie par la BnF ou le Ministère de la Culture. Ainsi de nombreux/ses agent-e-s, qui ne sont plus étudiant-e-s ou ne l’ont jamais été, vivent avec moins de 700 euros par mois en étant embauché-e-s en CDD allant de quelques mois à 3 ans sur des quotités horaires basses, 70h ou 80h mensuelles. Passé-e-s en CDI au bout de 3 ans (acquis issu de luttes antérieures), certain-e-s collègues cumulent jusqu’à 10 ans d’ancienneté, et la seule perspective pour augmenter réellement leurs salaires est d’attendre 6 ans d’ancienneté à l’issue desquels ils/elles peuvent « mériter » officiellement d’effectuer 10h de plus.
Stop aux services publics à moindre coût sur le dos des précaires !
La BnF se cache régulièrement derrière des arguments financiers pour légitimer cette précarité. C’est toujours le cas à l’heure où les personnels de la BnF se mobilisent contre le projet de casse sociale qu’est la « loi travail », et aussi pour demander l’arrêt immédiat des suppressions de poste à la BnF, exsangue depuis plusieurs années en raison des politiques d’austérité des gouvernements successifs.
Il existe pourtant certains leviers que la BnF pourrait utiliser rapidement :
● augmenter les quotités horaires de tous/tes les « vacataires » qui le souhaitent jusqu’à 110h (maximum légal pour ce type de contrat), afin de leur permettre une augmentation de salaire significative.
● puisque la loi le permet, embaucher et faire passer tous/tes les « vacataires » sur besoin permanent en CDI, afin de réduire le stress et les contraintes liées aux CDD.
● appeler immédiatement et intégralement la liste complémentaire du recrutement sans concours de magasiniers/ères organisé par la BnF en 2015, afin de titulariser les collègues précaires qui y figurent et pallier les sous-effectifs dont souffrent cruellement les services de la BnF.
● concourir à terme à l’organisation d’un plan de titularisation digne de ce nom pour les précaires de la BnF et ceux/celles du Ministère de la Culture et d’ailleurs.
● ouvrir plus largement les droits des « vacataires » à la BnF au même titre que leurs collègues titulaires : comptabilisation INTEGRALE du temps de travail effectué, accès au parc de logement social de la BnF étendu aux plus précaires de l’établissement.
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