Il y a peu de temps encore, on pouvait imaginer la BnF comme une sorte d’énorme paquebot dont la force d’inertie lui permettait de continuer à avancer cahin caha malgré le contexte particulièrement agité dans lequel notre ministère était pris. On voyait ainsi nos collègues de la Culture acculés à des grèves parfois très dures du fait des suppressions de postes (cf. la grève de Beaubourg en 2009, d’Orsay fin 2011…), mais aussi du fait des réorganisations de service, des cas de souffrances au travail (cf. les Monuments historiques, les Drac, Orsay toujours), ou encore en raison de privatisations ou de la précarité (cf. Fontainebleau, l’INRAP)…
L’envers du décor
Aujourd’hui, force est de constater que plusieurs secteurs de la bibliothèque mais aussi des personnels isolés sont rattrapés par cette actualité. Que ce soit les magasiniers du département PHS en sous effectif chronique alors qu’ils assurent 44% des communications de la BnF, ou encore les commissaires d’expositions et les personnels de la DDC éreintés par des délais toujours plus courts, des collègues de la Reproduction (DRE) qui demandent les uns après les autres leur mutation depuis la réorganisation de leur service (augmentation des cadences de travail, visées purement commerciales…), ou encore ces agents ou ces responsables qui craquent car on leur a fixé des objectifs impossibles à atteindre, mais on pourrait aussi parler des derniers déménagements, de Richelieu, [et aujourd’hui du service de la numérisation]…
Alors oui, il y a bien aujourd’hui deux Bnf, celle qui continue à fonctionner à peu près normalement du fait d’effectifs et de conditions de travail encore acceptables et grâce à des personnels soudés et dévoués qui arrivent à colmater collectivement les brèches, et puis celle qui va mal, celle que l’on pressure, que l’on réorganise, déplace sans ménagement, que l’on convoque, que l’on licencie, à qui l’on refuse des renforts en personnel, à qui l’on donne des objectifs sans les moyens réels de les réaliser…
► Voir la suite du texte publié dans le DLV du 24 mai 2012 : ici
► Voir aussi les différents articles de notre blog :
– Déclenchement d’une procédure d’alerte risques psychosociaux (août 2012) : ici
– Bilan de plusieurs mois de lutte : la direction obligée d’admettre… (juin 2012) : ici
– Boycott du CHS-CT du 27 avril 2012 par les organisations syndicales : ici
– Il règne un climat social délétère à la BnF (mars 2012) : ici
– La BnF doit respecter ses personnels (mars 2012) ! : ici
– La santé des agents de Richelieu : 3 années catastrophiques (2011). A voir en p. 2 et 3 : ici
– Richelieu ou le travail qui fait mal (DLV nov. 2010) : ici
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