D’après la Direction, c’est en raison du contexte budgétaire et de l’ampleur des travaux de réhabilitation que la décision radicale de céder le bâtiment du 2 rue Louvois, où est installé le Département de la musique, a été prise. Le fond du problème est toutefois ailleurs, puisque cette politique de démantèlement du patrimoine de la BnF a débuté bien avant les difficultés budgétaires que l’on connait. Il faut en effet se rappeler du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) en 2008, qui préconisait purement et simplement l’abandon de tous les sites de la BnF excepté Richelieu, Tolbiac et Bussy. D’ores et déjà, la bibliothèque ne possède plus les immeubles du 61 et 65 rue de Richelieu… et le Ministère pousse désormais la BnF à se séparer du 2 rue Louvois afin certainement de le vendre. Voir notre dossier : ici.
► Un recul sans précédent pour les usagers et les personnels !
Du fait de cette probable cession du 2 rue Louvois, la direction a étudié la possibilité, alors que celle-ci était absolument exclue en 2009, d’intégrer le Département de la musique dans le quadrilatère Richelieu. S’il apparaît possible d’installer des espaces de travail dans ce dernier, ce n’est pas le cas pour la totalité des fonds. Il est donc prévu, afin de faire de la place, d’externaliser à Bussy 40% des collections de la Musique* et 15% des autres départements (hors MMA et DRB), A terme il faudrait, selon la direction « externaliser 30% des collections des départements [de Richelieu] pour disposer d’environ 10 années d’accroissement ».
Pour la CGT, ces transferts priveront les lecteurs d’un accès direct aux fonds des départements spécialisés. C’est un recul en terme de service rendu au public, une dégradation des conditions de travail pour les agents qui auront en charge le transfert d’un site à un autre des documents patrimoniaux demandés par les lecteurs et un non-sens en terme de conservation.
► Le projet d’implantation de la Musique au sein du quadrilatère Richelieu :
1. Concernant la salle de lecture : l’option retenue est la crypte, un espace initialement utilisé comme salle d’exposition et actuellement comme salle de lecture pour les manuscrits orientaux. A l’issue de la rénovation, cet espace serait agrandi (180 m²) et un studio serait installé à proximité.
2. Concernant les bureaux : ceux-ci seraient installés dans les entresols donnant sur la cour d’honneur et longeant la rue Colbert (niveau 7 de l’aile Jules-Robert de Cotte) et dans ceux longeant la rue Richelieu à gauche de l’entrée principale. Enfin, une salle de travail pour les magasiniers se situerait à proximité des collections.
3. Concernant les collections : 60% seraient implantées dans des magasins autour de la salle Ovale et se développeraient sur 4 niveaux à partir du 5e étage. Les 40% restant partiraient à Bussy, certainement dans des locaux du Centre technique du livre de l’enseignement supérieur (CTLES) prêtés ou loués à la BnF par ce dernier en attendant la construction de nouveaux magasins.
* A noter que la Musique est le deuxième département le plus demandé des départements spécialisés.
EMPLOIS, RÉMUNÉRATIONS, PRÉCARITÉ, ARRÊT MALADIE & JOURS DE CARENCE, BUDGETS… 2025 : 42 milliards de coupes dans les budgets de l’État +
Monsieur le Président, Les syndicats CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC de la Fonction publique appellent à se mobiliser le 13 +
Les personnels de la Bibliothèque nationale de France multiplient depuis le 1er mars les journées de grève sur les questions +
Depuis fin 2023 et dans une démarche féministe pour l’égalité entre les femmes et les hommes, la CGT BnF travaille à un projet d’instauration, au sein de la BnF, d’un congé de santé hormonale, s’étendant +
Manifester pour la démocratie et la justice sociale Le 1er mai, journée internationale de lutte des travailleurs et des travailleuses, +
Déclaration de la CGT BnF et de SUD Culture BnF au Comité social d’administration du 23 avril 2025 avec le +