La 1ere réunion du Comité social d’administration est l’occasion pour la CGT de revenir sur les élections professionnelles de 2022 et d’évoquer la situation actuelle de la bibliothèque.

Malgré les résultats aux élections qui consolident notre place de première organisation syndicale de la BnF avec 44,5% des suffrages, la CGT ne peut que s’inquiéter d’une participation électorale en baisse. Sans doute, le vote électronique avec ses dysfonctionnements a pu décourager de nombreux collègues mais pour la CGT d’autres facteurs expliquent ce faible taux de participation. Selon nous, il n’est pas anodin de passer quasi systématiquement outre les avis des représentants du personnel dans les instances comme cela a été le cas lors de la réforme de la communication des documents en RDJ au printemps dernier. Ces passages en force répétés de la direction entraînent la perception d’un manque d’efficacité des instances consultatives, ce qui engendre frustration et découragement.

Concernant la situation actuelle, la CGT se félicite de l’organisation d’un concours interne de magasiniers même si on peut regretter le trop faible nombre de postes ouverts. Cette revendication des personnels et de l’intersyndicale CGT-FSU-SUD portée depuis près de 3 ans et longtemps refusée par la direction va enfin permettre de reconstituer les équipes de façon durable et améliorer les conditions de travail. Ces objectifs peuvent être atteints si la liste complémentaire du concours est conséquente et appelée dans son intégralité. La CGT réclame cet engagement de la part de la direction.

Plus généralement, après plus de 300 suppressions de postes et alors que le périmètre des missions s’est élargi, le renforcement des effectifs est un enjeu fondamental tant pour la réalisation des missions et l’amélioration des conditions de travail durablement détériorées. Pour cela, la CGT réclame la création de postes avec, entre autres, une augmentation des postes en sorties de concours pour les fonctionnaires afin d’anticiper les nombreux départs à la retraite des prochaines années. D’autre part, la généralisation des contrats courts de 1 an mise en œuvre avec la réforme du printemps dernier alimente la précarité et soumet les collectifs de travail à un turn over contre-productif qui abîme les équipes. La CGT réclame son abandon.

Sur la conservation des collections, la CGT ne cesse de dénoncer les difficultés persistantes de cette mission pourtant essentielle pour l’établissement. Le regain d’intérêt pour la conservation avec le futur centre d’Amiens n’efface pas des années de baisses de budgets et d’effectifs. Aujourd’hui, les équipes dédiées à la conservation des collections manquent toujours cruellement de moyens humains et matériels ; les fournitures font notamment défaut ce qui entraîne de multiples difficultés et retards. La CGT demande des effectifs métiers d’art renforcés via les concours internes et externes de la filière.

Sur la question des primes, la CGT réclame toujours que la revalorisation exceptionnelle de l’IFSE en fonction de l’ancienneté des agents soit mise en œuvre à la BnF, qui reste un des seuls établissements du Ministère de la culture où cette revalorisation n’est toujours pas appliquée, ce qui constitue une rupture d’égalité de traitement avec nos collègues du Ministère.

Enfin, la CGT tient à saluer la forte mobilisation des personnels contre la réforme des retraites du gouvernement. Conscients que ce projet injuste est porteur de régression sociale, les collègues sont nombreux en grève et en manifestation, la CGT les appelle à continuer jusqu’à son retrait.