Tout le monde désormais se demande quel va être le prochain épisode, mais surtout pourquoi de tels ratages, pourquoi les ouvriers intervenant sur le chantier et les personnels de la BnF se sont retrouvés à proximité de telles substances et surtout pourquoi la Direction ne prend pas le temps d’informer les agents.
● Concernant l’amiante : à Richelieu, l’essentiel de cette substance ne comporte de risques qu’en cas de démolition car elle est incorporée à d’autres matériaux (ciment, colle…). Il a donc été nécessaire de confiner certains espaces dans la zone 1 pour effectuer les travaux. Hors au printemps dernier, on a découvert de l’amiante en différents endroits et il a fallu stopper le chantier pour mettre en place les procédures de sécurité nécessaires. Si les analyses de l’air faites plus tard n’ont rien révélé, personne ne sait ce qui a pu se propager lors des opérations de destructions antérieures à l’arrêt des travaux. Enfin, alors que l’on sait depuis quelques années que la fiabilité des repérages constitue le maillon faible de la chaîne de traitement de l’amiante, il est désormais incontestable qu’à la BnF, nous sommes confrontés à ce type de problème.
● Concernant le plomb : la suspension des travaux dure depuis le 17 juillet suite à la visite inopinée de la Caisse régionale d’assurance maladie qui a révélé des carences en matière de sécurité et en particulier concernant la propagation des poussières de plomb générées par les destructions de peintures… Des relevés surfaciques ont ensuite confirmé des taux de plomb anormalement élevés dans trois zones : 2 sur le chantier et une à la charnière du département des Estampes et des travaux. Ces espaces ont été confinés et un nettoyage complet de la zone 2 est prévu pour enlever les poussières. Enfin, et c’est une bonne nouvelle, les analyses de sang effectuées par les agents du DMT intervenant sur le chantier n’ont rien révélé.
● Concernant les retards pris par les travaux : la reprise des travaux est prévue pour 2013 mais aucune date n’est encore fixée. Ainsi, après les 6 mois de décalage dûs à la découverte de l’amiante et les récents problèmes de plombs, on arrive à près d’un an de retard cumulé. Pour la BnF, la facture risque de s’alourdir encore en raison de ces multiples reports et surcoûts. Rappelons que les travaux de Richelieu sont estimés à 213 millions d’euros et que la BnF en finance 12 millions. Combien en plus avec ces retards ? !
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