COMPTE RENDU CGT DU COMITÉ TECHNIQUE DU 22 SEPT. 2022
COMPTE RENDU CGT DU COMITÉ TECHNIQUE DU 22 SEPT. 2022
Dans ce compte rendu : la BnF en chiffres et la prime de fin d’année .
1. BnF, des chiffres qui ne cessent d’inquiéter
Présentation du bilan social qui change de dénomination et devient le rapport social unique (RSU). Ce RSU est obligatoire et comporte des éléments chiffrés concernant les effectifs, les rémunérations, les conditions de travail, la santé des personnels.
304 postes supprimés en 10 ans
Si la mobilisation des personnels a stoppé les suppressions de postes ces dernières années, le constat reste alarmant : 304 postes équivalent temps plein (ETP) ont été détruits entre 2009 et 2019.
| 2009 | 2019 | 2021 | ||
| Plafond d’emploi | 2484 | 2180 | 2180 | – 304 emplois |
Les emplois de catégorie C massivement supprimés
Ces données sont en équivalent temps plein travaillé (ETPT)
| 2009 | 2021 | % | |
| Catégorie C | 902,1 | 664,1 | – 26.38 % |
| Catégorie B | 688,9 | 625,7 | – 9.17 % |
| Catégorie A | 846,2 | 861,4 | + 1.8 % |
Certains cœurs de métier durement attaqués :
Depuis 2009, la politique de la direction repose sur la réduction du nombre d’agents assurant des missions régaliennes de l’établissement.
| Tous types de personnel | – 12% |
| Conservateur | – 17% |
| Bibliothécaire | – 15% |
| Magasinier | – 24% |
| Technicien d’Art | – 16% |
Le nombre de titulaires en baisse
La structure de l’emploi est en pleine mutation. Le nombre de titulaire est en baisse constante comme celui des contractuels temps incomplet (vacataire de catégorie C), à l’inverse le nombre de contractuels à temps plein augmente rapidement.
| En ETP | 2019 | 2020 | 2021 | % |
| Titulaires | 1454,1 | 1426,6 | 1391,6 | -4,3 |
| Contractuels temps complet | 592,5 | 625,4 | 630,7 | +6,4 |
| Contractuels temps incomplet (vacataires) | 116,6 | 108,4 | 107,9 | -6,9 |
Ces chiffres confirment que la direction a anticipé la mise en œuvre pleine et entière de la Loi de transformation de la fonction publique qui facilite le recrutement d’agents contractuels sur des contrats plutôt en CDD.
Sur le dernier triennal, une accélération des destructions d’emploi de catégorie C
La direction a choisi de privilégier le recrutement de catégories A au détriment des catégories C et en particulier les magasiniers (-6,8% en 3 ans). On observe aujourd’hui les conséquences de cette politique désastreuse avec la réorganisation du service public à Tolbiac : faute de magasiniers pour effectuer le service public et le travail interne sur les collections, la direction restreint l’accès aux collections le matin pour les lecteurs et embauche des emplois précaires « voitures balais » selon ses propres mots.
| en ETP | 2019 | 2020 | 2021 | % |
| Catégorie A | 836,5 | 855,5 | 863,6 | + 3,2% |
| Catégorie B | 620,1 | 626,8 | 624,5 | + 0,7% |
| Catégorie C | 706,7 | 678,1 | 642,1 | – 9,1% |
Toujours plus de CDD
Sans surprise, le chiffre des recrutements en CDD explose, +32% en trois ans. Cette tendance devrait se poursuivre avec l’application des «lignes directrices de gestion» qui vont permettre le recours élargi aux agents contractuels et par conséquent des contrats courts et précaires.
Tristes carrières
Les taux de promotion des titulaires restes faibles voire indigents : 1% de promus pour la promotion de corps et 10% pour la promotion de grade. On note toutefois une amélioration des ratios promus femmes/hommes. Il était temps ! La CGT intervient depuis de nombreuses années afin de corriger des taux de promotion défavorables aux femmes alors qu’elles représentent 58% des promouvables. La CGT déplore qu’aucune information ne soit transmise sur les changements de groupe des contractuels.
Les heures écrêtées explosent
Il s’agit des heures effectuées en plus du temps de travail réglementaire et non récupérées par les agents.
Cette année encore, on constate une augmentation des heures écrêtées : 91 205h (70 478h en 2019), soit l’équivalent de 50 emplois à temps plein. Ces heures offertes à l’administration masquent le sous-effectif et la charge de travail qui augmente. La direction s’en émeut chaque année mais aucune action tangible n’est proposée.
2. Prime de fin d’année : une victoire et des attentes
Enfin en 2022, la prime de fin d’année sera versée à l’ensemble des agents de l’établissement y compris les agents contractuels qui en étaient jusque-là exclus. Après des années d’action syndicale et suite à la mobilisation de ce printemps, cette prime sera versée à 400 agents supplémentaires.
Deux demandes de la CGT refusées par l’administration :
- l’augmentation de la prime de fin d’année dont les montants n’ont pas évolué depuis 2013
- l’abrogation de la possibilité de ne pas verser la prime de fin d’année en cas de manquements ou d’ « insuffisance professionnelle ». Pour la CGT cette prime destinée aux familles et aux fêtes de fin d’année doit être versée sans conditions.