La FS-SSCT (Formation spécialisée santé sécurité et condition de travail) est la nouvelle dénomination du CHSCT.
Dans ce compte-rendu :
Les résultats de l’enquête en ligne réalisée en mars-avril 2023 ont été transmis aux organisations syndicales.
Après analyse, ces résultats doivent permettre la mise en place d’un plan d’actions pour l’amélioration des conditions de travail et notamment les RPS (risques psycho-sociaux).
Cet été, les directions doivent analyser, à leur niveau, les résultats de l’enquête et identifier les moyens à mettre en œuvre pour maîtriser les risques identifiés dans leur périmètre. Pour la CGT, il n’est pas raisonnable de réaliser un travail aussi important en pleine période de congés avec des équipes réduites. Le calendrier a été décalé à notre demande.
Avec une participation de 51%, c’est près de la moitié des agents qui n’ont pas répondu et des disparités importantes sont à déplorer. Si les catégories A et B ont répondu à 68% et 65 %, les catégories C ne sont que 42%. Lors de la précédente enquête de ce type en 2011, des relances téléphoniques avaient été faites, cette fois-ci rien de tel. Sablé et Bussy sont les sites ayant le moins répondu, ce qui est renvoie probablement à un sentiment de relégation ressenti par les personnels dû à la fermeture prochaine des sites.
En mélangeant trois sujets : les conditions de travail, le télétravail et les questions de discrimination, le questionnaire était visiblement trop long à remplir (temps moyen 26 mn) et a engendré de nombreux abandons (près de 200 agents).
Ce type d’enquête a été réalisé à trois reprises par le passé (2004, 2007, 2011) et comportait un nombre supérieur d’items concernant le quotidien des agents. Dans l’enquête de 2023 ont disparu les questions concernant :
Par ailleurs, les sujets ayant rapport avec le Service public, mission fondamentale de la BnF, ont quasiment tous disparu.
La question des effectifs, sujet central après la perte de plus de 300 emplois en 10 ans, n’est pas abordée.
Plusieurs questions dérangeantes ont également été supprimées.
Les agents sont attachés à leurs activités et en sont satisfaits (25% très satisfait, 55% assez satisfait). C’est l’expression d’un attachement aux missions de la BnF qui donnent du sens au travail, ce qui est positif.
26% des personnels, soit un agent sur 4, considèrent que leurs conditions de travail se sont dégradées, c’est considérable. Pour 41% des agents, la charge de travail à la BnF est une source de stress (contre 12% en 2011), 59% estiment avoir un rythme de travail élevé et 59% travaillent au-delà de leur cycle de travail. Rappelons qu’à la BnF, le nombre d’heures écrêtées (heures faites au-delà du cycle de travail et non récupérées par les agents) est passé de 65 800 heures en 2013 à 91 200 heures soit l’activité de près de 50 agents à temps plein pendant un an. Tout aussi problématique, 34% des personnels sont contactés en dehors des horaires de travail pour des raisons professionnelles.
Ces données sont révélatrices d’une charge de travail qui augmente du fait des suppressions de postes, c’est également le résultat de la multiplication des projets menés par la direction.
La CGT réclame des renforts en effectif pour accomplir les missions de la BnF dans de bonnes conditions, ou en d’autre terme l’adéquation des moyens et des missions.
Pour 35%, les évolutions dans l’organisation du travail sont source de stress et 51% estiment que les changements sont mal accompagnés à la BnF.
Ces données sont révélatrices d’un management par le haut qui ne s’inquiète pas assez des conséquences sur les agents des changements décidés et qui n’associe pas les personnels, en particulier à la DCO. Les conflits engendrés par la réouverture de Richelieu ou la réforme de la communication directe à Tolbiac sont symptomatiques de cette politique.
42% des agents sont pessimistes concernant l’avenir de la BnF (comme en 2011). Les contraintes budgétaires sont le premier sujet d’inquiétude à 70%. A noter, que la question des effectifs n’est pas posée, néanmoins l’inquiétude liée aux aspects budgétaires peut renvoyer à cette problématique.
51% des agents considèrent qu’il y a un manque de reconnaissance quant à leur travail de la part de l’établissement ou de leur encadrement. En 2011, 30% des agents avait un avis négatif mais la question était posée différemment car elle ne renvoyait qu’aux supérieurs hiérarchiques directs.
21% des agents ayant répondu à l’enquête estiment avoir vécu une situation de discrimination. Les occasions les plus fréquentes concernent l’évolution de carrière ou les relations de travail au quotidien. 35% des agents interrogés disent avoir été discriminés en raison de leur sexe. Ces pourcentages sont relativement importants et feront l’objet d’une analyse plus fine afin de permettre la mise en place d’actions de prévention.
Deux sujets recueillent des réponses négatives : la climatisation-chauffage (57%) et le manque de lieux de repos, de convivialité ou d’échanges entre collègues (54%). Le taux de mécontentement est quasi similaire à l’enquête de 2011. Le taux de satisfaction concernant l’informatique perd 5 points par rapport à l’enquête de 2011 et 12 points par rapport à 2007. C’est révélateur du vieillissement des applications de l’établissement et du manque de logiciels et matériels plus récents.
En 2024, la première phase du programme Environnement numérique de travail des agents (ENT) concerne le remplacement des bases de production documentaire Lotus par un nouveau progiciel. En 2026, la seconde phase du programme concernera le remplacement de la messagerie et de l’agenda Lotus et enfin entre 2025 et 2028, la 3e phase remplacera les autres applications Lotus.
La 1re phase du programme appelée Colibri prévoit le remplacement de la cinquantaine de bases de production Lotus par un progiciel collaboratif dont l’appel d’offre est en cours. Le scénario de migration retenu est le suivant :
L’appel d’offre prévoit la formation d’une partie des utilisateurs par le prestataire du marché. La BnF souhaite ensuite disposer de formateurs volontaires en interne (CIP ou CLA) qui auront en charge la formation de l’ensemble des personnels.
A l’occasion de ces évolutions, l’administration annonce vouloir clarifier les missions des correspondants informatiques et réorganiser le réseau.
De nombreux documents dans les bases Lotus ont une ancienneté de plus de 3 ans et peuvent être en accès fermés (par exemple leurs auteurs ont quitté la BnF). La CGT s’interroge sur le risque de perte de données et l’accompagnement des équipes sur la question d’archivage. Réponse : l’administration est consciente du problème et travaille avec la Mission Archives à la mise en place d’un SAE, système d’archivage électronique.
Devant l’importance du changement, la formation des personnels est un enjeu majeur. La CGT s’inquiète de la formation des formateurs relais, de l’investissement de ces collègues, du temps consacré à cette charge. Réponse : la formation est un point de vigilance pour ce programme.
La CGT pointe les difficultés récurrentes des personnels à travailler avec des outils connectés dans les magasins et pose la question de l’installation du wifi (à la demande et selon les besoins) avec la mise en œuvre de ces nouveaux outils collaboratifs. Réponse : pas à l’étude.
A noter, premier rapport depuis plusieurs années en raison de l’absence de médecins et infirmières pérennes dans le service.
Le service se stabilise avec un médecin à temps plein ainsi que 2 infirmières. Le recrutement d’un 2e médecin à temps partiel est toujours recherché et le recrutement d’une 3e infirmière à temps complet est en cours.
L’activité du service est soutenue et reprend un rythme normal.
On observe que les visites à la demande des agents sont importantes (359), plus faibles pour les visites à la demande du médecin (192) et à la demande de la hiérarchie (76).
Les consultations en lien avec une situation de souffrance au travail sont nombreuses (149) et ont pu faire l’objet d’une alerte (39). Le médecin précise que l’alerte est formulée uniquement avec l’accord de l’agent. Cette alerte peut se résumer à une inscription dans le dossier médical ou selon les cas à une intervention auprès de la hiérarchie ou de la DdRH. Les cas les plus sensibles sont pris en charge par la cellule VSD (veille des situations difficiles), groupe constitué de la DdRH, médecine de prévention, psychologue, service social et qui se réunit régulièrement pour le suivi de ces situations.
La reconnaissance du statut de travailleurs handicapés a concerné 16 collègues. Le médecin note que 36 collègues n’ont pas donné suite pour obtenir ce statut pourtant plus protecteur car la situation de handicap n’est pas toujours simple à accepter.
Le service à réaliser des examens professionnels pour connaître la compatibilité des conditions de travail à la santé : 188 examens ont donné lieu à un aménagement, 17 à un incompatibilité temporaire, 1 seul à une incompatibilité au poste. Le service observe que les recommandations sont trop longues à se mettre en place.
Seules 15 études de postes ont été réalisées ainsi que 6 demandes de maladies professionnelles (5 pour des TMS, 1 pour souffrance au travail).
Le médecin espère que la stabilisation de l’équipe permettra le suivi médical individuel périodique ainsi que le travail en prévention primaire pour les risques professionnels et l’amélioration conditions de travail.
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