Ces deux journées ont été l’occasion pour les délégués représentant 22 syndicats et sections de débattre de l’ensemble des thèmes qui étaient portés à l’ordre du jour, en lien avec l’actualité sociale. Depuis plusieurs semaines, la question des salaires, de la protection sociale et des services publics de proximité est revenue au centre de l’actualité. C’est en continuité avec les mobilisations initiées par La CGT depuis plusieurs mois : luttes contre les ordonnances Macron fin 2017, mobilisation des gaziers, électriciens, cheminots au printemps 2018, …
Le dernier Congrès de l’UL en 2016 avait condamné la répression violente qui avait lieu contre le mouvement contre la Loi Travail. Le Congrès condamne la répression et demande l’interdiction de l’utilisation d’armes contre les manifestants et l’arrêt des arrestations arbitraires et des condamnations. Nous alertons les syndicats et syndiqués du 13ème sur l’arsenal répressif et juridique mis en place par le gouvernement qui remet en cause notre droit de manifester. Les lycéens et les étudiants font eux aussi les frais de cette répression d’Etat quand ils défendent leur avenir.
Nous devons remettre au premier plan les revendications des salariés portées par une CGT unie, déterminée et plus combative que jamais. Le grand débat national, proposé comme une réponse au mouvement de contestation des gilets jaunes, n’est qu’une tentative de Macron de relégitimer sa politique de casse de tous nos conquis sociaux, notamment notre Sécurité Sociale issue du Conseil National de la Résistance. Nous savons déjà qu’il n’en sortira rien de bon, c’est pourquoi le Congrès de l’UL décide de ne pas s’inscrire dans ce débat dans le 13ème. Ce n’est que par notre travail au plus près des salariés que nous pourrons faire grandir le rapport de force dans et hors de l’entreprise dans la confrontation de classe.
C’est bien ce travail collectif de toutes les structures syndicales rayonnant sur le 13ème, sections syndicales et syndicats en lien avec l’union locale qui nous a permis de garder une CGT omniprésente et incontournable dans l’arrondissement. La situation actuelle montre encore plus l’importance de disposer d’une solide culture d’organisation et d’actions, qui unisse tous les travailleurs qu’ils soient français ou immigrés, avec ou sans papiers, fonctionnaires ou contractuels, salariés des donneurs d’ordre ou des sous-traitants,… Le Congrès appelle à renforcer par tous les moyens cette organisation pour être à la hauteur face aux attaques du gouvernement et du patronat.
Depuis des semaines, des citoyens se révoltent notamment à travers le mouvement des « gilets jaunes ». Cette colère sociale, nous la partageons sur un certain nombre de sujets. Nous appelons les syndicats, sections syndicales et syndiqués du 13ème à construire le rapport de force en organisant sur tous nos lieux de travail et de vie, avec tous ceux qui le souhaitent, des assemblées générales pour porter les revendications au plus près du terrain, en particulier sur la question des augmentations des salaires et des pensions, et débattre des moyens d’action pour les satisfaire, notamment la grève et le blocage de l’économie. Préparons une grande journée de grève nationale interprofessionnelle le 5 février.
Les délégué-e-s du 24ème Congrès appellent l’ensemble des syndicats, sections et syndiqués à ne pas rester isolés dans leurs entreprises en investissant la structure interprofessionnelle qu’est l’Union Locale, et à s’engager pour construire ensemble le rapport de force nécessaire à la satisfaction de nos revendications. La CGT ne lâche TOUJOURS rien !
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