Les résultats de l’enquête en ligne réalisée en 2023 ont été transmis aux organisations syndicales. La dernière enquête de ce type a eu lieu en 2011. Voici les points problématiques que la direction n’a pas révélés ou minimisés dans sa communication de cet automne en direction des agents.
26% des personnels ayant répondu considèrent que leurs conditions de travail se sont dégradées, c’est considérable. Pour 41% des agents, la charge de travail à la BnF est une source de stress (contre 12% en 2011), 59% estiment avoir un rythme de travail élevé et 59% travaillent au-delà de leur cycle de travail.
Rappelons qu’à la BnF, le nombre d’heures écrêtées (heures faites au-delà du cycle de travail et non récupérées par les agents) atteint désormais les 74 480 heures soit l’activité de 46 agents à temps plein pendant un an.
Ces données sont révélatrices d’une charge de travail qui augmente du fait des suppressions de postes (plus de 300), c’est également le résultat de la multiplication des projets menés par la direction. Pour ces raisons, la CGT réclame des renforts en effectif pour accomplir les missions de la BnF dans de bonnes conditions.
Pour 35% des répondants, les évolutions dans l’organisation du travail sont source de stress et 51% estiment que les changements sont mal accompagnés à la BnF.
Ces données sont symptomatiques d’un management par le haut qui ne s’inquiète pas assez des conséquences sur les agents des changements décidés et qui n’associe pas les personnels, en particulier à la DCO. Les conflits engendrés par la réouverture de Richelieu ou la réforme de la communication des documents à Tolbiac en 2022 sont symptomatiques de cette politique.
42% des agents sont pessimistes concernant l’avenir de la BnF (comme en 2011). Les contraintes budgétaires sont le premier sujet d’inquiétude à 70%. A noter, que la question des effectifs n’est pas posée, néanmoins l’inquiétude liée aux aspects budgétaires peut renvoyer à cette problématique.
51% des agents considèrent qu’il y a un manque de reconnaissance quant à leur travail de la part de l’établissement ou de leur encadrement. En 2011, 30% des agents avaient également un avis négatif mais la question était posée différemment car elle se limitait aux supérieurs hiérarchiques directs.
21% des agents ayant répondu à l’enquête estiment avoir vécu une situation de discrimination. Les occasions les plus fréquentes concernent l’évolution de carrière ou les relations de travail au quotidien. Sur ces 21%, 35% des agents (soit 84 personnes) disent avoir été discriminés en raison de leur sexe.
Deux sujets recueillent des réponses négatives : le système chauffage-climatisation (57%) et le manque de lieux de repos, de convivialité ou d’échanges entre collègues (54%). Le taux de mécontentement est quasi similaire à l’enquête de 2011.
Le taux de satisfaction concernant l’informatique perd 5 points par rapport à l’enquête de 2011 et 12 points par rapport à 2007. C’est révélateur du vieillissement des applications de l’établissement et du manque de logiciels et matériels plus récents.
Ce type d’enquête a été réalisé à trois reprises par le passé (2004, 2007, 2011) et comportait un nombre supérieur d’items concernant le quotidien des agents. Dans l’enquête de 2023 ont disparu les questions concernant :
Par ailleurs, les sujets ayant rapport avec le service public ont quasiment tous disparu. La question des effectifs, sujet central après la perte de plus de 300 emplois en 10 ans, n’est pas abordée non plus.
Plusieurs questions dérangeantes ont également été supprimées.
Contre la violence gouvernementale L’inflation a été amplifiée par la spéculation sur les produits énergétiques et les denrées alimentaires. Les +
Intersyndicale BnF CGT-SUD Culture Le 8 mars dernier, l’intersyndicale CGT BnF – SUD Culture BnF a déposé un préavis de grève +
Index égalité professionnelle femmes-hommes : un outil critiquable, biaisé et qui masque les discriminations Depuis 2023, la loi pose l’obligation de +
Budget BnF, l’Assemblée nationale s’alarme Pour une fois ce n’est pas la CGT-BnF mais la Commission des finances de l’Assemblée +
Après l’intervention de la CGT lors du Comité social d’administration (CSA) du 8 février, la modification de l’organisation de la +
Salles de lecture fermées à 17h30 au lieu de 20h en raison du manque de personnels, rassemblement à midi sur +