Un des points à l’ordre du jour du Comité technique du 10 juillet était la réorganisation du travail en service public à Tolbiac. Malgré la demande de l’ensemble des organisations syndicales (CFDT, CGT, FSU, SUD) de ne pas procéder à un vote pendant la période estivale sur une question aussi importante, la direction a souhaité maintenir ce point.
Si le comité technique n’est qu’une instance consultative, la CGT a néanmoins souhaité marquer son opposition au projet en étant présente et en votant contre. La CFDT s’est abstenue, la FSU et SUD n’ont pas souhaité siéger. La direction, malgré ce vote négatif (la CGT a 4 voix, la CFDT 3) compte passer en force et appliquer sa réorganisation dès la rentrée de septembre.
Pour mémoire, cette réorganisation fait l’objet d’une large opposition des personnels depuis l’automne 2018 avec des journées de grève à répétition, des boycotts de CHSCT et comités techniques, des interventions en Conseils d’administration, un vote unanime contre en CHSCT de mars 2019, une pétition recueillant près de 700 signatures d’agents, etc.
Malgré ce mécontentement, la direction s’obstine et choisit de faire passer sa réforme « en douce » en début d’été sans possibilité pour les organisations syndicales de recueillir le sentiment des agents sur le nouveau projet de l’administration.
Des 10 propositions initiales, la direction n’en retient plus que deux :
La CGT refuse cette réforme car elle constitue un recul social : sous couvert de volontariat, il s’agit pour celles et ceux qui ont déjà les plus bas salaires (magasiniers) ou des problèmes financiers de renoncer à leurs week-ends, leurs vies familiale et personnelle pour gagner plus, sachant que l’aumône est de 31,25 euros par mois si l’on accepte ce sacrifice.
D’un point de vue général, cette réorganisation est la conséquence des 304 suppressions de postes imposées depuis 10 ans par le Ministère de la culture, dont le prix fort a été payé par les magasiniers et les vacataires. La question du sous-effectif face à l’ampleur des missions à accomplir et à la multiplication des projets, touche désormais l’ensemble des services et des personnels de la bibliothèque. Pour la CGT, la sauvegarde des conditions de travail (notamment les week-ends) ne pourra se faire sans des renforts en personnel ce qui implique la mobilisation de toutes et tous, que l’on soit catégorie A, B ou C. C’est à quoi nous oeuvrons chaque fois que possible.
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