Malgré plusieurs départs de feux ces dernières années (voir les interpellations faites par la CGT BnF au ministre de la Culture ici et là) et l’incendie de Notre-Dame de Paris, les ministères de l’Intérieur et de la Culture, contre l’avis de la BnF, maintiennent leur décision de retirer du site de Richelieu la brigade des sapeurs-pompiers de Paris afin de la remplacer au 1er septembre par un service de sécurité incendie privé dont les effectifs seront moins importants mais aussi plus coûteux.
Richelieu : un site complexe à très forte valeur patrimoniale
Site historique de la Bibliothèque nationale de France conservant des collections inestimables, la bibliothèque de Richelieu a déjà subi plusieurs départs de feux dont les conséquences auraient pu s’avérer catastrophiques sans l’intervention de la brigade des sapeurs-pompiers présente sur les lieux 24h sur 24. Il faut dire que le bâtiment, qui conserve plus de 20 millions de documents, et dont la construction s’est étalée sur plusieurs siècles est particulièrement complexe et labyrinthique malgré un chantier de rénovation qui s’achève dans la douleur (voir ici).
La sécurité d’un site de 67 000 m2 pouvant accueillir au terme de sa rénovation jusqu’à 2000 personnes et conservant des trésors nationaux et des fonds patrimoniaux irremplaçables, aurait dû mobiliser des moyens à la hauteur des enjeux. Il n’en n’est rien puisque nous assistons à un désengagement total de l’Etat en faveur du privé.
Une privatisation moins efficace et plus coûteuse
Aujourd’hui pour sécuriser le quadrilatère Richelieu, une brigade de 18 sapeurs-pompiers de Paris se relaie par équipe de 5. Connaissant parfaitement les lieux, ils assurent une présence continue 24h sur 24. Demain avec la privatisation, si 5 agents de sécurité incendie (SSIAP) continueront à être postés durant la journée, ils ne seront plus que 3 la nuit. A cela s’ajoute une sécurisation plus complexe, puisque le bâtiment devient un ERP de première catégorie*.
Autre aspect problématique, le prestataire privé choisi par la BnF devra être renouvelé tous les 3 à 4 ans (obligation liée au cadre réglementaire des marchés publics). Le turn-over des agents de sécurité incendie est donc à craindre malgré la complexité et l’importance des lieux mais aussi la perte de compétences qu’un renouvellement induit.
Enfin, d’après une estimation donnée par la direction en CHSCT le 19 février, « le surcoût [de ce marché] devrait se situer entre 200 000 et 300 000 euros pour une année pleine » par rapport à la prestation payée par la BnF à la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris. De fait, derrière cette privatisation se cache une politique bassement comptable de réduction du nombre de fonctionnaires et non d’abaissement des coûts.
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