Le 28 novembre dernier, le Conseil d’administration de la BnF s’est prononcé pour l’augmentation du prix d’entrée des expositions. Au 1er janvier on passera de 7 à 9 euros (+28%) pour le plein tarif et de 5 à 7 euros pour le tarif réduit (+40%). Selon la Direction, il s’agit de rattraper l’inflation et de repositionner l’offre tarifaire BnF au niveau des autres institutions culturelles parisiennes. Pour la DDC (Direction à la délégation culturelle), les prix pratiqués par la BnF sont en-dessous de ceux affichés par les établissements parisiens et le public est habitué à des prix de l’ordre de 10 euros. Par conséquent, les hausses de tarifs ne devraient pas avoir un effet négatif sur la fréquentation, dixit la DDC.
Toutes les organisations syndicales siégeant au CA ont voté contre ces augmentations, la CGT, pour les raisons suivantes :
– l’argument de positionner la BnF au niveau tarifaire des autres institutions culturelles parisiennes est discutable. La bibliothèque n’est pas un musée et ne peut rivaliser avec des établissements comme Orsay, le Louvre ou encore le Grand palais. La taille et le nombre d’œuvres exposées sont nettement inférieurs aux musées parisiens. Les services proposés par les grands établissements sont plus nombreux : le plus souvent les billets d’exposition permettent de visiter les salles permanentes, des audioguides sont fournis, des nocturnes sont proposées au moins une fois par semaine, les moins de 26 ans bénéficient de l’entrée gratuite (18 ans à la BnF).
– L’affirmation selon laquelle le public est habitué à payer 10 euros pour une exposition et sera donc prêt à en dépenser 9 à la BnF reste à vérifier car les évènements BnF sont souvent plus exigeants. Gilles Deleuze ne peut rivaliser avec Edward Hopper ! Pratiquer un tarif plus bas peut donc encourager la visite d’expositions au sujet moins attractif et continuer à attirer des publics moins favorisés. Avec une augmentation de 40% du tarif réduit, la BnF s’en éloigne considérablement, ce qui va à l’encontre de sa politique en faveur du développement des publics. La CGT déplore également que la gratuité ne soit pas étendue aux moins de 26 ans.
– La nouvelle grille tarifaire propose des remises pour les groupes mais les tarifs dégressifs ne s’appliquent qu’au-delà de 15 personnes et restent très mesurés (-2,25 euros de remise à partir de 15 tickets achetés).
Dans un contexte économique et social difficile, ces augmentations sont une mauvaise nouvelle pour les usagers et ne favorisera certainement pas la fréquentation d’expositions souvent moins attractives que leurs consœurs parisiennes.
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