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Malgré la demande de l’ensemble des organisations syndicales (CFDT, CGT, FSU, SUD) de ne pas procéder à un vote pendant la période estivale sur une question aussi importante, la direction a souhaité maintenir ce point pour avis. Pour mémoire, cette réorganisation fait l’objet d’une large opposition des personnels et de l’intersyndicale CGT, FSU, SUD (pétition de près de 700 agents, envahissement des instances, grèves, interventions en Conseils d’administration, boycott de réunions, etc.) en raison de la régression sociale qu’implique le projet (10 évolutions dont l’obligation pour les agents de la DCO de réaliser 14 samedis par an). En mars 2019, un vote unanime (CFDT, CGT, FSU, SUD) contre ce projet au CHSCT faisait reculer une première fois la direction.
Malgré cette contestation, la direction s’obstine et choisit de faire passer sa réforme « en douce » en début d’été sans possibilité pour les organisations syndicales de recueillir le sentiment des agents sur le nouveau projet de l’administration. Des 10 propositions initiales, la direction n’en retient plus que deux (c’est le résultat de plus de 6 mois de mobilisation des personnels) :
La CGT refuse toujours cette réforme car elle constitue un recul social : sous couvert de volontariat, il s’agit pour ceux et celles qui ont déjà les plus bas salaires (magasiniers) ou des problèmes financiers de renoncer à leurs week-ends, leurs vies familiale et personnelle pour gagner plus, sachant que l’aumône est de 31,25 euros par mois si l’on accepte ce sacrifice des 15 samedis travaillés dans l’année.
Les interventions et questions CGT :
Pour la CGT, outre le fonds contestable du projet, le dispositif est mal ficelé, comporte de nombreuses imprécisions et incohérences et va encore développer des inégalités de traitement entre collègues (catégories C et A/B ; titulaires et non titulaires). Bref, un énième projet précipité, réalisé dans l’urgence de la construction des plannings de septembre, qui outrepasse le règlement intérieur et fait porter sur les magasiniers l’essentiel de la réorganisation.
Point soumis au vote : contre (4 CGT), abstention (3 CFDT), FSU-SUD absents.
Après des années de luttes menées par la CGT et de nombreux préavis de grève intersyndicaux portant cette revendication, enfin, la direction s’engage à ouvrir des discussions, propose un projet et un calendrier de négociations.
Calendrier : 5 réunions sont programmées pour finaliser un accord entre les organisations syndicales et la direction. Passage au Comité technique pour vote fin septembre et mise en paie pour la fin d’année.
Les grandes lignes du projet :
Les interventions de la CGT :
Pour mémoire en 2018, la CGT BnF avait effectué un travail de comparaison des montants moyens versés à la BnF et dans les bibliothèques universitaires prouvant que les moyennes BnF étaient inférieures de 700 à 2270 euros/an à celles d’autres bibliothèques. Suite à ce travail comparatif notre organisation syndicale avait écrit au Ministère de la culture afin de réclamer des budgets supplémentaires pour réduire ces inégalités. Le Ministère, dans une réponse écrite, s’était alors engagé pour la première fois à verser plusieurs centaines de milliers d’euros à la BnF afin de revaloriser les régimes indemnitaires (il s’agit des 540 000 euros crédités en 2018).
> Aujourd’hui les montants proposés par l’administration sont encore trop bas. La CGT ne se privera pas de faire appel à la mobilisation des personnels pour faire avancer ce dossier.
*Quelques exemples des montants envisagés avec la revalorisation exceptionnelle des minimums garantis de l’IFSE en 2019 (gain de 20% pour les C, 10% pour les B, 5% pour les A)
|
Groupe de fonction 1 | Groupe de fonction 2 | Groupe de fonction 3 |
Magasinier.e.s |
3240 euros par an |
3000 |
– |
Bibliothécaires assistant.e.s spécialisé.e.s |
3652 euros par an |
3520 |
– |
Conservateurs/conservatrices |
7875 euros par an | 6930 |
5985 |
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