En décembre 2018, l’administration a fait basculer la filière bibliothèque dans le RIFSEEP (avec beaucoup de retard puisque cette bascule aurait dû avoir lieu en septembre 2017, mais avec effet rétroactif). 383 agents de la filière ont alors bénéficié d’une augmentation de leurs primes puisqu’ils étaient en dessous des montants minima garantis réglementairement. Ont été concernés pour la filière bibliothèque :
ACTE 1 : l’administration a gonflé artificiellement le montant annuel des primes des magasiniers de 300 €. Résultat, seulement 9 magasiniers ont bénéficié d’une revalorisation fin 2018.
EXPLICATION : le RIFSEEP est composé de l’IFSE qui regroupe en une seule indemnité l’essentiel des primes existantes. Pour les magasiniers, l’IFSE ne peut être inférieure à 2500€/an.
A la BnF, lors de la fusion des différentes primes dans l’IFSE, l’administration a intégré une indemnité de 300€/an spécifique à notre établissement qui ne devait pas y être associée (il s’agit de la prime « d’habillement » versée deux fois par an : 150 € en janvier et 150 € en juillet). Avec cette intégration, l’administration a gonflé de 300€/an le montant de l’IFSE des magasiniers pour ne pas avoir à revaloriser ceux qui étaient en dessous du minimum garanti (2500€/an).
Exemple : Damien R. touche 2300 € de primes par an, il lui manque donc 200 euros pour atteindre le minimum des 2500 € auquel il peut prétendre, pourtant son IFSE mensuel n’a pas été revalorisée. Cette absence de modification est due à l’intégration des « 300 € » dans l’IFSE qui porte à 2600 € son montant annuel.
ACTE 2 : sans la vigilance de la CGT BnF, cette mesure serait passée inaperçue. Sous pression pendant tout l’automne en raison de la mobilisation des personnels, l’administration a finalement annoncé en décembre qu’elle acceptait de revoir ses calculs (permettant à 117 magasiniers d’obtenir une revalorisation en plus des 9 initialement concernés). La revalorisation a eu lieu en mars 2019 avec effet rétroactif.
Le nombre important d’agents, pas moins de 500 collègues rien que pour la filière bibliothèque concernés par ce rattrapage des différents minima, souligne la faiblesse des primes servies à la BnF depuis des années.
> Ensemble, continuons la mobilisation pour une augmentation équitable et significative des primes pour les agents de la BnF.
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