« Nous n’avons plus les moyens de remplir nos missions et dans le même temps on fait de l’esbroufe à grands coups de com’» déclarent les bibliothécaires
Le torchon brûle entre une partie du personnel des sept bibliothèques rouennaises qui comptent environ 90 agents et leur encadrement. Même si Christelle Di Pietro, la nouvelle directrice arrivée cet été, semble épargnée pour l’heure par les critiques. Un préavis de grève a été déposé pour le mercredi 24 février et un second appel à la mobilisation est déjà dans les tuyaux pour le mercredi 2 mars. « Une réunion est prévue avec le maire le 23 février, mais nous n’en espérons pas grand-chose », assure François Botté, secrétaire de la CGT, l’une des trois organisations syndicales, avec SUD et FO, qui soutient ce mouvement.
Réunis dernièrement en mairie, plusieurs agents municipaux et représentants syndicaux listaient leurs griefs qui, selon eux, ne datent pas d’hier. « Mais la goutte d’eau, c’est le non-renouvellement de la conservatrice d’État [en charge notamment de la gestion du Fonds patrimonial de la Ville, NDLR], reconnue pour ses qualités humaines et professionnelles, dont nous avons appris en janvier que le contrat ne serait pas reconduit », explique José Marin, le représentant de SUD (Voir le courrier intersyndical : ICI)
Pour lui, cette décision n’est que l’illustration des tensions qui minent le service des bibliothèques depuis de longs mois, voire même des années puisqu’en 2011 un précédent mouvement, pour des motifs similaires, s’était déroulé. « Il y a un management qui génère de la souffrance au travail et qui n’accepte pas la discussion, ni la contradiction. Une réunion extraordinaire du CHSCT [comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, NDLR] le 15 novembre dernier, en présence de l’adjoint en charge du personnel, Olivier Mouret, et du DGS [directeur général des services, NDLR] l’avait même mis en lumière. Mais depuis rien n’a bougé », continue José Marin qui prend également l’exemple de la directrice de la bibliothèque Parment, en arrêt de travail depuis qu’elle a dû prendre en plus la gestion de celle des Capucins.
« Les compétences des bibliothécaires ne sont plus reconnues. Aujourd’hui, le mot d’ordre c’est l’événementiel, ce n’est plus la culture, ni la politique de lecture publique. Nous n’avons plus les moyens de remplir nos missions et dans le même temps on fait de l’esbroufe à grands coups de com’», s’agace l’une des membres du personnel des bibliothèques. L’être ou le paraître, telle est la question… à laquelle la Ville n’a pas souhaité répondre officiellement. Préférant sans doute réserver ses commentaires pour la prochaine réunion. [un article de Social nec mergitur]
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