UN NOUVEAU MÉCANISME DE BAISSE DES PENSIONS QUELQUE SOIT LA DATE DE NAISSANCE
Passé inaperçu, mais révélé par des universitaires, cette nouvelle « règle d’or » signifierait que dès 2022 le niveau des pensions de retraites ne serait plus garanti par rapport aux meilleurs salaires y compris pour ceux nés avant 1975.
Comment : en baissant le « taux de remplacement » qui garanti réglementairement un certain niveau de pension par rapport aux revenus d’activités, soit en moyenne 70% du salaire (75% pour les fonctionnaires).
CES RESTRICTIONS SONT LA CONSÉQUENCE DE LA BAISSE DES MOYENS CONSACRÉS AUX RETRAITES
Ces moyens représentent actuellement 13,8% du PIB (richesse produite dans l’année en France) et devaient être bloqués avec la réforme à 14% alors même que le nombre de retraités va augmenter. Conséquence, si il y a moins de recettes et plus de pensionnés, il faut que les salariés fassent de nouveaux sacrifices alors même que cette richesse existe.
Le gouvernement annonce désormais une diminution plus importante à 12,9% du PIB, avec une première baisse des moyens alloués aux retraites qui pourrait être de l’ordre de 8 milliards d’euros en 2025, puis 12 milliards en 2030, etc.
Comment diminuer les retraites pour prendre en compte ces coupes budgétaires ? Pour celles et ceux né.e.s avant 1975, est prévu une baisse du « taux de remplacement » et donc des retraites. Pour les générations nées après 1975 c’est la valeur des points achetés pour constituer les pensions qui diminuera progressivement comme en Suède (-10% en 10 ans).
DEUXIÈME MÉCANISME : FAIRE TRAVAILLER TOUJOURS PLUS LONGTEMPS
Le projet actuel ne parle plus « d’âge pivot » (momentanément suspendu entre 2022 à 2027), mais réintroduit sa logique avec « l’âge d’équilibre ». L’objectif est toujours le même : retarder au maximum l’âge de départ en retraite.
Concrètement, tout le monde pourra partir à 62 ans mais subira un malus (qui passe de 5% par an à 7 ou 8%). Ce malus ne s’applique pas si l’on part à « l’âge d’équilibre ».
Pour celles et ceux cessant de travailler entre 2027 et 2037 cet âge sans malus sera certainement de 64 ans, puis de 65 ans pour les générations nées après 1975 pour atteindre progressivement 66 ans et 3 mois pour la génération 1990, 67 ans si nés en 1999, etc.
Exemple : un salarié ayant 40 ans en 2020, pour ne pas perdre entre 21 et 24% du montant de sa retraite devra travailler jusqu’à 65 ans au lieu de 62 ans !
UN MODE DE CALCUL TOUJOURS AUSSI DÉSAVANTAGEUX CONCERNANT LE MONTANT DES RETRAITES
Pour celles et ceux nés après 1975, la réforme va entraîner une baisse importante des pensions ; en effet les montants seront calculés non pas à partir des meilleurs salaires mais sur l’ensemble de la carrière, c’est-à-dire les pires comme les meilleures années.
POUR EN SAVOIR PLUS au-delà de l’information syndicale, deux sites de références :
> Le blog de Michaël Zemmour (enseignant-chercheur au Centre d’Economie de la Sorbonne : ICI
> Le collectif « Nos retraites » réunissant des experts de la société civile : ICI
Comment la Direction invisibilise la grève « Insignifiant », « sans conséquences », voici les mots méprisants de la direction pour qualifier la grève +
Communiqué de l’intersyndicale BnF : CGT-FSU-SUD Depuis le début du mois de mars, les personnels de la Bibliothèque nationale de +
Le congé de proche aidant (CPA) Les personnels de l’État ont droit à un congé de proche aidant d’une durée +
Intersyndicale BnF : CGT-FSU-SUD Le désintérêt de la direction pour les personnels est de plus en plus flagrant et se +
A SIGNER > ICI Depuis la suppression en 2022 de la communication directe des documents des magasins patrimoniaux le matin +
TOUS.TES CONTRE la PRÉCARITÉ, le SOUS-EFFECTIF et le MANQUE de BUDGETS : Assemblée générale mardi 25/03 12h30 pour décider d’une +