Parce que depuis des années cet aspect n’est absolument pas une priorité pour l’établissement, la CGT a décidé d’écrire à la Directrice générale (ici). Suite à ce courrier et à nos multiples interventions, la BnF a enfin décidé de faire de cette question un axe central de sa politique de prévention. Revenons toutefois sur deux cas symptomatiques de l’inertie de l’établissement :
► LE DÉPARTEMENT DES MONNAIES ET MÉDAILLES
Deux accidents graves (une phalange cassée en 2013, le bout d’un doigt sectionné en 2014) consécutifs aux mêmes équipements ont eu lieu dans le département des Monnaies et médailles. Les organisations syndicales, suite au premier accident, avaient pourtant alerté l’établissement sur la dangerosité des volets métalliques mis en cause (CHSCT du 05/07/2013). La seule réponse avait alors été de fournir des gants aux agents chargés de la fermeture.
Cette mesure, dénoncée par la CGT pour son insuffisance dès 2013, ne répondait absolument pas aux principes généraux de prévention prévus par le Code du travail dans son article L4121-2, à savoir : « combattre les risques à la source, remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou par ce qui est moins dangereux, prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle ».
Par ailleurs, aucune enquête du Groupe accident du travail n’a été menée suite au premier événement et pour le deuxième il a fallu l’insistance des représentants du personnel pour que la procédure soit lancée. Aujourd’hui, ces volets sont enfin condamnés.
► LA DDC ET SON SERVICE DES EXPOSITIONS
En février 2012, au cours du montage d’une exposition, un agent a été victime d’un accident du travail en manipulant le capot d’une vitrine (une des ventouses utilisées pour tenir le capot a lâché). Ces vitrines en verre qui nécessitent l’intervention de plusieurs personnes simultanément sont particulièrement lourdes et délicates à manœuvrer.
Du fait de la gravité de l’accident, plusieurs enquêtes ont eu lieu (du Groupe accident du travail en avril 2012, du Service Hygiène sécurité environnement en mai 2012, de l’Inspecteur Santé sécurité au travail en juin 2012). Ces enquêtes ont toutes souligné l’absence d’équipement de levage et ont émis un certain nombre de préconisations : l’abandon des ventouses à l’origine de l’accident, la commande d’un appareil de levage et la recherche d’alternative aux capots de verre.
Hors, si ces préconisations sont connues depuis le printemps 2012, il a fallu que les organisations syndicales relancent l’administration par courrier en novembre 2013, puis qu’une procédure d’alerte RPS (ici) touche le Service des expositions en mars 2014 pour que le dossier avance enfin.
Aujourd’hui le matériel est commandé et arrivera certainement en mars. Il aura donc fallu 3 ans pour que la BnF se mette en conformité avec la législation en matière de prévention des risques et en particulier concernant le port de charge (art. R.231-67 et 68 du Code du travail). Pour la CGT, ce temps de réaction extrêmement long n’est pas acceptable.
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