RICHELIEU INSPECTÉ PAR LE MINISTÈRE
RICHELIEU INSPECTÉ PAR LE MINISTÈRE
Après 12 ans de travaux et avec près de 300 personnes travaillant à Richelieu, cette inspection très complète, fait le point, trois ans après la réouverture du site, sur les difficultés restantes et rejoint les problématiques soulevées par la CGT.
Le rapport de 40 pages issu de cette inspection du Ministère de la culture doit désormais faire l’objet d’une réponse de l’administration et d’un plan de mesures correctives. La CGT pèsera de tout son poids pour que cela aboutisse.
Les problèmes de locaux et de climatisation :
- Concernant l’absence de climatisation dans certains bureaux et locaux de travail : pour l’inspecteur du ministère c’est un point d’attention important. Les phénomènes caniculaires ont en effet fortement impacté ces espaces. La CGT demande des améliorations en 2 temps. Dans l’urgence : pose de stores, de films filtrants et isolants sur les vitres, mise en place de climatiseurs mobiles, puis l’installation d’une véritable climatisation dans les locaux.
- Concernant les services du musée, des expositions, de l’événementiel et la cellule mobilier, l’inspection relève de nombreuses difficultés : manque de bureaux de passage, manque de lieux de stockage pour la régie des œuvres et pour le service logistique (mobilier) qui multiplie les navettes entre les sites alors qu’un local sur place éviterait ce surplus de travail qui génère fatigue et troubles musculo-squelettiques (TMS).
- Concernant les locaux du DIP (ateliers de reproduction) : l’inspection relève des problèmes de chauffage, l’absence de double vitrage, le froid en hiver, le manque d’espaces pour le matériel, des nuisances sonores, etc. Pour la CGT, au vue de l’accumulation des problèmes, cette question doit être traitée rapidement.
Le manque d’espaces de repos et de détente
La CGT déplore, comme le rapport, le manque d’espaces de repos dédiés aux personnels. Si la situation s’est améliorée du fait des travaux, elle reste insatisfaisante.
Au regard du manque de locaux disponibles dans les départements, nous demandons un véritable aménagement de la cour Tubeuf (qui est réservée aux personnels) à l’image de ce qui a été fait pour les lecteurs dans la cour d’honneur : végétalisation, mise en place de structures pour protéger du soleil ou de la pluie, installation d’un distributeur de boissons à proximité, etc., afin d’en faire un véritable lieu de convivialité et un espace de repos où tous les personnels pourraient se retrouver. Alors que les « rues jardin » au niveau A1 à Tolbiac sont en cours d’aménagement, le site Richelieu ne doit pas être oublié.
Le travail des magasinièr.e.s
La CGT soutient totalement les préconisations du ministère, notamment en raison des formats atypiques des collections conservées à Richelieu :
- installation d’électro-aimants permettant de maintenir ouvertes les très nombreuses portes coupe-feux pour faciliter le passage des chariots dans les couloirs
- le travail en binôme et la mise en place de tables élévatrices mécaniques dans certains magasins permettant le prélèvement et le rangement des documents les plus lourds et volumineux
- des formations gestes et postures dans chaque service (au plus près des usages)
Concernant le transport des collections : outre les cheminements compliqués, les chariots peuvent être particulièrement lourds, peu maniables et volumineux en raison des collections aux formats atypiques. La CGT demande que soit étudiée la mise en place de matériel plus léger, en aluminium par exemple, et soutient l’évaluation par service des moyens de manutention proposée par le rapport.
La santé au travail
Concernant la santé des femmes :
Le rapport d’inspection souligne que les questions genrées doivent être prise en compte et qu’une personne sur 10 menstruée est touchée par l’endométriose ou les dysménorrhées. La CGT réclame toujours un plan d’action sur ces questions (congé de santé hormonale, formation et sensibilisation à la santé hormonale, aménagements de poste, etc.). La direction ne doit plus considérer ces questions comme secondaires.
Sur les accidents de travail, le rapport souligne deux grandes familles de risques :
- ceux liés à la sphère des TMS (troubles musculo–squelettiques)
- les accidents de trajet pour se rendre à la BnF
L’absence de politique d’ensemble de la BnF sur la question des troubles musculo-squelettiques interroge. Malgré nos alertes sur ce sujet et l’inscription (à notre demande) de cette question dans les Plans de prévention des risques professionnels de la BnF peu de choses ont été faites. Par exemple, seuls 34 collègues ont suivi une formation Gestes et postures en 2024 alors que près de 500 collègues manipulent des charges quotidiennement ou réalisent des gestes répétitifs (magasiniers, métiers d’art, navettes de collections, etc.) dans l’établissement.
Les accidents de trajet : depuis plusieurs années, la CGT souligne l’augmentation importante des accidents liée notamment à l’essor des moyens de mobilité douce dont le vélo. La BnF a commencé à mettre en place des formations pratiques sur le sujet, il faut que cela soit poursuivi et étendu à tous les sites.
Concernant le handicap :
Comme dans le rapport, la CGT, qui a déjà alerté l’administration à plusieurs reprises sur les problèmes d’accès à Richelieu au niveau de l’entrée des personnels (emmarchement) mais également à Tolbiac (portes d’accès à la cantine et aux halls), nous demandons le respect de la réglementation et des aménagements rapides.