Le site François Mitterrand a désormais une trentaine d’années et l’obsolescence des équipements devient problématique. Il est d’ores et déjà évoqué le retour d’une fermeture annuelle de la bibliothèque au regard de l’ampleur des interventions. 

Cette fermeture au public supprimée en 2022 permettait en effet d’effectuer un certain nombre de travaux chaque année. La CGT se félicite de son possible retour, d’autant plus qu’elle permettait également de mobiliser les équipes sur des chantiers nécessaires aux collections : refoulement, récolement, dépoussiérage, désherbage, etc. 

Pourquoi un coût de plusieurs dizaines de millions d’euros ? 

Rien que pour remplacer les 50 000 sources lumineuses du site François Mitterrand (généralement des lampes halogènes dont certaines ne sont même plus fabriquées), il faut trouver 9 millions d’euros. 

Le remplacement par des LED – que la CGT appelle de ses voeux depuis plusieurs années pour des raisons environnementales – va ainsi débuter dans les salles de lecture. Il était temps au regard des problèmes récurrents que connaissent les usager.e.s avec des places dont l’éclairage ne fonctionne plus.

Le remplacement des 80 ascenseurs et monte-charges du site est également extrêmement coûteux. Si un certain nombre ont déjà été rénovés dont ceux des tours en 2016 (coût par ascenseur = 200 000 euros), il n’en reste pas moins 57 en attente de remplacement.  

Concernant les escalators permettant l’accès au rez-de-jardin, pour le moment ce sont les pièces des escalators à l’arrêt des tours T1 et T3 qui sont utilisées pour dépanner quand c’est possible ceux des tours T2 et T4, (les pièces n’étant plus commercialisées). Mais pour combien de temps ? 

Autre exemple révélateur des coûts auxquels la BnF est confrontée, il faudrait compter pas moins de 30 000 euros par panneau en verre pour remplacer et améliorer le double vitrage des façades de la bibliothèque François Mitterrand. L’administration réfléchit donc à un film isolant et intelligent qui pourrait être posé à même le vitrage afin de renforcer l’isolation du site qui, rappelons-le, est un gouffre énergétique.