Les nouveaux écrans informatiques récemment installés en salles de lecture posent de réels problèmes en termes de conditions de travail.
Ce matériel n’est pas adaptable par les collègues qui se relaient sur les postes de service public, on ne peut pas le régler à hauteur du regard, ni l’incliner aux besoins de chacun, il est difficile de l’orienter vers les usagers.
Alors que de nombreux agents souffrent de pathologies liées au travail sur écran (cervicale, canal carpien, etc.), ce matériel est un recul par rapport aux précédents écrans, plus facilement réglables et pivotables.
Ce nouveau matériel inadapté en terme d’ergonomie du poste de travail est contraire à toutes les préconisations de prévention. Rappelons ici l’article L 4121-2-4 du Code du travail : « Adapter le travail à l’homme, en particulier en ce qui concerne la conception des postes de travail ainsi que le choix des équipements de travail et des méthodes de travail et de production, en vue notamment de limiter le travail monotone et le travail cadencé et de réduire les effets de ceux-ci sur la santé ».
La CGT s’interroge sur les procédures d’achat lors des marchés publics qui négligent à ce point les besoins des utilisateurs et les règles élémentaires de prévention des risques professionnels. La CGT est intervenue pour demander une solution d’aménagement plus conforme aux règles de prévention.
Depuis plusieurs années, les personnels de la bibliothèque de l’Arsenal font le constat d’une dégradation de leurs conditions de travail et de l’absence de réponses de la part de l’administration.
Le site vétuste nécessiterait une vigilance renforcée. Or l’entretien des espaces est défaillant, il faut des mois pour remplacer des néons, des interrupteurs, certains sanitaires restent fermés, d’autres dysfonctionnent, un ascenseur est régulièrement en panne, etc. Malgré les signalements au 4343 et dans le registre santé et sécurité au travail, l’entretien du site laisse à désirer et les agents ont l’impression d’être la dernière roue du carrosse.
Au printemps 2024, la mise en place chaotique de l’accès payant à la bibliothèque avec d’importants problèmes techniques durant de longs mois (que la DPU a été incapable de régler) a encore aggravé les difficultés : bugs à répétition des applications d’inscription et de paiement et installation matérielle sans prise en compte des questions ergonomiques.
Le passage en force de cette réforme, la polyvalence imposée, l’augmentation constante de la charge de travail, des effectifs insuffisants en particulier pour les magasiniers, les problèmes d’ordre matériel, organisationnel et d’encadrement détériorent durablement les conditions de travail. Entre colère, découragement et sentiment d’abandon, l’ambiance est des plus morose à l’Arsenal.
En octobre dernier, soutenue par la CGT, une pétition des personnels a été remise à la direction afin d’alerter sur la détérioration des conditions de travail. Le suivi des difficultés et leurs résolutions sont désormais inscrits à la Formation spécialisée de l’établissement.
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