
Pour une fois ce n’est pas la CGT-BnF mais la Commission des finances de l’Assemblée nationale qui tire la sonnette d’alarme dans son dernier rapport :
« La situation budgétaire de l’établissement est aujourd’hui très fragile. La BnF peine à maintenir un fonds de roulement [réserve financière] supérieur à 30 jours de fonctionnement soit la limite prudentielle pour les opérateurs de l’État.
En 2023, le budget initial de l’établissement qui prévoyait un déficit budgétaire limité à 3,7 millions d’euros a été percuté par la hausse importante des charges des fluides (+ 7,4 millions d’euros) et la hausse du coût des prestations informatiques et immobilières (+ 0,8 million d’euros). Sans soutien supplémentaire en loi de finances rectificative de fin d’année, la BnF pourrait constater [en 2023] un déficit budgétaire de 11,1 millions d’euros conduisant à un prélèvement du fonds de roulement de près de 10 millions d’euros.
Le projet de loi de finances de fin de gestion prévoit une dotation pour prendre en compte les surcoûts de l’inflation en 2023. Par contre, la BnF ne devrait pas être compensée en 2024 pour l’augmentation du point d’indice de 1,5 % [salaires] et les autres mesures de revalorisation annoncées au niveau interministériel (coût de 3,8 millions d’euros) ».
Comment ces mesures vont-elles être financées ? La direction va-t-elle geler des postes de collègues ayant quitté l’établissement afin de compenser ces 3,8 millions de surcoût comme en 2022 ? La CGT s’y oppose fermement : ce n’est pas aux personnels de payer le désengagement de l’État.
Mars 2024, c’est la date retenue par la direction pour mettre fin à une partie de l’accès gratuit de la bibliothèque de l’Arsenal (représentant 30% des entrées). D’autres niches de gratuité existent pourtant à la BnF, c’est le cas de la Salle Ovale et du haut-de-jardin de François-Mitterrand entre 17h et 20h. La CGT s’est opposée à cette proposition et réclame, au contraire, la gratuité d’accès à l’ensemble des sites sous réserve d’obtenir une carte de lecteur répondant aux critères d’attribution (âge, niveau d’étude…).
Par ailleurs, la fin de la gratuité d’accès à l’Arsenal entraîne le déploiement de l’application d’inscription et d’encaissement, SIPUB, afin de réaliser des cartes payantes sur place. Ce sont les personnels s’occupant déjà du renseignement bibliographique qui seront chargés de cette tâche en plus de leurs autres activités en salle de lecture. Pourtant, il n’entre pas dans le statut et les missions des personnels de catégorie B et A de la filière Bibliothèque d’assurer des fonctions de catégorie C (caissier) de la filière Accueil et surveillance. Mais peu importe pour la direction, tant que des titres d’accès sont vendus ! La CGT s’est fermement opposée à ce projet car ce mélange de missions crée un fâcheux précédent.
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