L’annonce de Laurence Engel lors de son dernier conseil d’administration le 14 mars dernier sur le « changement de donne budgétaire » a suscité de nombreuses interrogations alors que la situation budgétaire de la bibliothèque continue d’être très difficile.
Dans le contexte actuel de coupes budgétaires au sein des administrations publiques, cette petite phrase a fait l’effet d’une douche froide car tout le monde a compris qu’il s’agissait de diminuer la subvention de la BnF jugée semble-t-il trop coûteuse par les ministères de tutelle.
La CGT rappelle que chaque année en fin de gestion, l’Etat renfloue le budget de l’établissement. Fin 2023, alors que le déficit (dû à l’inflation, à la hausse du prix des fluides, aux mesures salariales non compensées) atteignait des records, l’Etat a versé près de 9 millions pour assainir le budget.
L’administration le dit elle-même, toujours lors de ce conseil d’administration du 14 mars, « la situation reste inquiétante d’autant plus que les efforts consentis par l’établissement atteignent leurs limites » et que l’établissement fait face à des échéances importantes qui demandent des investissements massifs et continus : le centre de conservation à Amiens, le dépôt légal du numérique, les rénovations bâtimentaires et le remplacement d’équipements obsolètes en particulier informatiques.
On voit mal dans ces conditions comment la subvention pourrait être diminuée à moins de remettre en question la continuité des missions de la BnF ou de se lancer dans une course aux « ressources propres ».
Celles-ci sont déjà en fortes augmentations : multipliées par 3 pour les recettes de « valorisation du domaine » (cession ou privatisation d’espaces). D’ores et déjà, les cessions des bâtiments de la BnF s’accélèrent comme la prochaine vente du bâtiment Louvois qui accueillait initialement le département de la Musique. A l’horizon 2029 et l’ouverture du Centre de conservation à Amiens, les rumeurs vont bon train sur l’avenir de la tour T2 à Tolbiac vidée de ces collections de presse !
Le gouvernement démissionnaire (et minoritaire depuis les dernières élections) continue sa politique de restrictions budgétaires. Si le budget 2024 est reconduit en 2025 c’est sans prendre en compte l’inflation ce qui signifie une perte de 10 milliards d’euros par rapport à l’augmentation des prix. Au printemps déjà le gouvernement avait réduit de 10 milliards les budgets de l’Etat (-204 millions pour le ministère de la Culture).
La CGT-BnF refusera toute baisse budgétaire qui met à mal les services publics et se mobilisera avec les personnels pour contrecarrer ces politiques désastreuses pour l’établissement.
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