Le CHSCT exceptionnel du 13 décembre en visioconférence s’est prononcé sur le fonctionnement de la bibliothèque jusqu’à la fin du mois de janvier 2022.

Dans ce compte-rendu du CHSCT :

1. Situation sanitaire de la BnF
2. Les propositions de la CGT
3. Télétravail amplifié, mais pour qui ?
4. Service public, débrouillez-vous !
5. Les avancées obtenues sont maigres
6. Fermeture les dimanches 26 décembre et 2 janvier, une petite victoire !
7. La question d’une prime de pénibilité se pose désormais

Situation sanitaire de la BnF :

La semaine dernière, 44 signalements ont été effectués à la médecine de prévention, 10 agents sont positifs, 13 négatifs, 21 résultats en attente. L’administration reconnait une « forte poussée de l’épidémie ».

Analyse de la CGT : ces absences momentanées, auxquelles il faudrait ajouter celles pour garde d’enfant liées au Covid, impactent fortement la vie des services, en particulier les activités postées dont les plannings sont déjà soumis à des tensions importantes en raison du manque d’effectif. Dans une semaine, le nombre d’agents va également diminuer en raison des vacances scolaires et des fêtes. Il est par ailleurs à craindre que la situation se dégrade encore à l’image de ce qui se passe dans les pays limitrophes (Belgique, Angleterre, Allemagne, Pays-Bas…).

Malgré ce contexte sanitaire préoccupant, la direction ne propose RIEN ou presque, à part une adaptation des services au cas par cas et au jour le jour et un renforcement du télétravail au bon vouloir de la hiérarchie. 

Les propositions de la CGT :

• Un fonctionnement formalisé applicable à l’ensemble de la bibliothèque et pas un  système où chaque service ferait comme bon lui semble
• En raison du manque de personnels, mais aussi pour améliorer les conditions de travail des agents postés (déjà en sous-effectif) et pour favoriser le travail à distance, une réduction de l’amplitude d’ouverture des salles de lecture (fermeture à 18h) comme cela a été fait à plusieurs reprises (Covid, grève de transports…)
• La possibilité d’arriver plus tôt à la BnF (dès 7 heures) avec bonification du temps de présence sur cette plage (le temps compte double) pour échapper aux transports en commun surchargés
• Mieux communiquer sur les possibilités de se faire vacciner à la BnF (au moment où nous rédigeons ce compte rendu les agents ne savent toujours pas que la médecine de prévention proposera de vacciner les personnels ce vendredi 17 nov.) et ouvrir aux prestataires extérieurs cette possibilité
• Utiliser les différents moyens déjà expérimentés (baisse de la jauge dans les salles de lecture, limitation du nombre de documents demandés par les lecteurs, formation à distance avec ASA pour les agents ne pouvant pas télétravailler…).

Télétravail amplifié, mais pour qui ?

Seuls les agents dont les fonctions sont télétravaillables peuvent demander à bénéficier jusqu’à 3 jours de télétravail par semaine et sous réserve de nécessité de service. 

Analyse de la CGT :

Encore une fois, une grande partie des personnels de la bibliothèque est exclue de cette mesure : ceux qui n’ont pas de fonctions télétravaillables (majoritairement des catégories C) et ceux qui se verront refuser le dispositif pour cause de nécessité de service (objectifs de production, pression des plannings de service public, délais à tenir…)

La CGT demande :

• la formalisation d’un recours à la disposition des agents en cas de refus du chef de service
• une diminution de l’amplitude horaire de la BnF permettant à un maximum d’agents d’accéder au télétravail ou à défaut à une journée de formation à distance en ASA.

Réponse de la direction :

• Mise en place d’un recours pour les agents en 2 temps, d’abord auprès de la direction du département, puis au niveau de la hiérarchie de la direction avec copie à la DRH
• Rappel à l’encadrement, que les objectifs des services doivent être adaptés aux moyens humains dont ils disposent.

Service public, débrouillez-vous !

La direction prévoit d’adapter le fonctionnement du service public au jour le jour en fonction du nombre d’agents à disposition. Les scénarios prévus :

En fonction du nombre d’agents disponibles	Tolbiac	Richelieu
Etape 1	fermeture de stations TAD	réduction du nombre de tournées de prélèvement
Etape 2	fermeture de salles de lecture du haut de Jardin	fermeture de salles de lecture

En résumé, la direction propose de fonctionner au cas par cas et au jour le jour en laissant la responsabilité de gérer les absences aux équipes d’encadrants de proximité et aux chefs de service.

Sans cadre fixé à l’avance, il est à craindre que chaque service doive se débrouiller et improviser entraînant de fortes disparités entre personnels. 

En somme, une gestion à la petite semaine avec une direction qui privilégie l’ouverture au public et l’affichage d’une bibliothèque ouverte « quoi qu’il en coûte ».

Complètement hors sol et coupée des réalités de terrain, elle délègue aujourd’hui ses responsabilités aux encadrants de proximité et laisse les personnels en première ligne sans se soucier de leurs conditions de travail.

Les avancées obtenues sont bien maigres :

• La direction a accepté de mettre en œuvre immédiatement les quelques mesures annoncées (au lieu du 3 janvier). 
• Le retour à des horaires décalés : possibilité d’arriver plus tôt à la BnF (dès 7 heures) avec bonification du temps de présence sur cette plage (le temps compte double)
• La mise en place d’une jauge à 80% en Haut de Jardin (dans les faits à part les quelques journées de saturation des salles de lecture cette mesure est symbolique), [hors CHSCT, la jauge a été étendue à l’ensemble des salles de lecture]
• La limitation du nombre de documents demandés par les lecteurs à 8 au lieu de 10 (encore une fois cette mesure est symbolique puisque le nombre de documents / lecteurs est en moyenne de 5 par jour)
• La possibilité d’un recours en cas de refus de télétravail.

Fermeture les dimanches 26 décembre et 2 janvier, une petite victoire !

La CGT a demandé (pour la seconde fois) à ce que la BnF reste fermée ces deux dimanches. La direction a accepté « par esprit de conciliation » mais uniquement pour les salles de lecture. Cette petite victoire est à mettre au crédit de la mobilisation des personnels de ces dernières semaines qui oblige l’administration à être plus attentive à leur situation.

La question d’une prime de pénibilité se pose désormais

La CGT a demandé, puisque la direction se refuse à réduire l’amplitude horaire de la bibliothèque qui aurait permis d’améliorer les conditions de travail des agents notamment ceux postés (déjà en sous-effectif) et favoriser le travail à distance (télétravail ou formations à distance avec ASA), l’attribution d’une prime de pénibilité dégressive en fonction du nombre de jours télétravaillés (100% du montant pour ceux ne pouvant pas télétravailler, etc.).

Vote sur le protocole proposé par la direction :

La CGT a voté contre le protocole de la direction qui s’apparente plus à une gestion au cas par cas et au jour le jour. La CGT aurait souhaité un fonctionnement formalisé applicable à l’ensemble de la bibliothèque et pas un  système où chaque service ferait comme bon lui semble.