Intersyndicale BnF : CGT – FSU – SUD Culture

Emplois, conditions de travail, réorganisations, toutes et tous dans l’action !

Alors que la BnF a perdu quelques 270 emplois depuis 2009, engendrant surcharge de travail, stress, tension dans les services, conditions d’activités détériorées, réorganisations et précarité, etc. la direction a confirmé le risque d’une nouvelle vague de suppression de postes pour 2019.

L’importance des mobilisations des mardi et samedi 9 et 13 octobre a démontré la détermination des agents à ne plus subir cette situation. La grève a en effet bloqué l’ensemble des communications sur François Mitterrand et perturbé celle d’autres sites (au total plusieurs milliers d’ouvrages non acheminés). De même, un certain nombre de salles de lecture ont dû fermer.

L’intersyndicale a décidé d’organiser un rassemblement vendredi 19 oct. en début du CHSCT (instance qui traite des conditions de travail) afin de dénoncer le sous-effectif, la détérioration des conditions d’activité et la réorganisation du service public. Pour obtenir une hausse des budgets, des créations de postes (dont de magasiniers) et lutter contre la précarité :

Rassemblement hall Est, 9h15, vendredi 19 oct., jour du CHSCT

Vous disposez d’une autorisation d’absence d’une heure sur votre temps de travail pour vous rendre à ce RDV – décret du 28 mai 1982 (attention ce dispositif est un droit individuel valable une fois par mois)

LES DERNIÈRES PISTES DE RÉGRESSION DE LA DIRECTION POUR FAIRE FACE AU SOUS EFFECTIF EN SERVICE PUBLIC

Lors du CHSCT du 19 oct . sera présenté ce projet de réorganisation du service public !

•  Faire travailler les personnels plus de 10 samedis par an en obligeant par exemple les magasiniers à effectuer leurs heures supplémentaires le samedi ou en conditionnant une augmentation des primes au dépassement de 14 samedis/an. Profiter des bas revenus des catégories C pour les obliger à sacrifier leurs week-ends est particulièrement choquant. Dans un tel cadre, comment parler de liberté de choix. De plus, effectuer ses heures sup. le samedi c’est avoir un seul jour de repos au lieu de deux pour 11 journées travaillées
• Effectuer l’ensemble des communications et des rangements le samedi après-midi : les équipes devant prendre en charge sur une demie journée l’ensemble du travail d’une journée puisque les magasins resteraient fermés le samedi matin faute de personnels
• Recourir à des contrats encore plus précaires (les moniteurs étudiants) pour compenser la réduction de nombre de «vacataires». Si la direction souhaite recruter des agents à temps incomplet qu’elle le fasse avec un statut octroyant plus de garanties, celui des « vacataires BnF »
• Obliger les magasiniers d’autres services à remplacer les personnels manquants : pour les agents, dans les départements où cette pratique n’existe pas, ce sera moins de travail interne sur les collections puisqu’ils seront régulièrement amenés à remplacer les absents en SP.
• D’autres pistes sont étudiées, sur la base du volontariat, comme faire appel aux collègues catégorie C d’autres directions ou mettre en place un cycle de travail du mardi au samedi… Un volontariat qui risque de devenir comme souvent la règle quand ces pratiques seront bien installées.