Chuuuut ! Surtout ne rien dire. Le Brésil connaît un mouvement social d’une ampleur considérable ? Eh bien demandons-leur de trimer, de souffrir en silence et faisons une coupe du monde coupée du monde. De toute façon, la consigne médiatique est claire : les luttes, on n’en parle pas ! Il ne faut surtout pas montrer que la « conflictualité » augmente, et encore moins parler des luttes victorieuses : pas une ligne, pas une minute sur Fralib, Sénerval, Elior,Pilpa, Urbaser…
Lorsque ne pas en parler est impossible (cheminots, intermittents) eh bien on sort les flingues et on tire sur les « preneurs d’otages », les « corporatismes », les « privilégiés ».
Agnès Naton, dans le magazine de la CGT « La NVO » du 27 juin déclare :
« Comme si le monde du travail, celui qui a le courage de dire « non », de proposer et de défendre d’autres alternatives que la soumission aux politiques d’austérité, devait se taire à jamais car juger irresponsable, ringard. La question mérite d’être posée.
Qui est donc irresponsable ?
Celui qui annonce le changement pour, sitôt au château, se plier aux moins-disants de la finance ? Celui qui symbolise le renoncement, le parjure, en abandonnant le peuple qui l’a élu ?
La CGT ?
Une organisation syndicale digne de ce nom, n’a de compte à rendre qu’aux travailleurs et aux syndiqués, que cela plaise aux pouvoirs ou pas.
Cette campagne nauséabonde n’a qu’un dessein celui de vouloir absoudre un gouvernement incapable de promouvoir l’égalité, de penser la France de demain, celui de distiller la fatalité dans l’opinion et de tenter d’anéantir le syndicalisme de transformation sociale.
La CGT pour sa part n’a jamais masqué sa stratégie, ni trahi ses engagements. Son objectif ? Etre utile, accessible, et permettre aux gens de peu, celles et ceux qui n’ont pas « pignon sur rue » mais vivent la rue, de se sentir respectés. C’est l’honneur de notre syndicalisme. »
Loin du brouhaha médiatique et des postures politiques, la CGT est aux côtés des travailleurs, dans leurs luttes. Loin d’être coupée du monde (réel), la CGT poursuit son engagement de transformation sociale et d’émancipation comme une urgence face à l’injustice et aux imposteurs.
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