
Malgré la demande du report du point inhérent à la création d’une filiale et l’opposition unanime des organisations syndicales, le Conseil d’administration du 8 décembre 2011 a été contraint de se prononcer pour la création d’une filiale dénommée « BnF-Partenariats » dont la BnF serait actionnaire à 100 %.
Ce projet de filiale de droit privé, prendrait la forme d’une société par action simplifiée (SAS) permettant de recueillir le financement du programme nationale des investissements d’avenir (le fameux Grand emprunt).à hauteur de 150 millions d’euros. Sa mission principale sera de faire numériser et valoriser commercialement les collections de la BnF par des prestataires.
En cédant des pans entiers de nos missions à des entreprises privées, nous assistons bien à un désengagement brutal et irresponsable de l’Etat. A terme, le risque est de voir cette filiale voler de ses « propres ailes » et de récupérer l’ensemble des fonds numérisés, ainsi que leur exploitation commerciale. D’ores et déjà, nous savons que la BnF ne sera pas autorisée à mettre à disposition gratuite des lecteurs les fonds numérisés pendant une période de 7 ans afin de permettre aux partenaires privés de rentabiliser leurs investissements. Dans ce contexte, Gallica, aujourd’hui en libre accès et déjà malmenée par une politique peu respectueuse des missions de la BnF, est condamnée à dépérir.
Cette politique se plie de manière ostensible aux intérêts financiers passant ainsi des affaires de l’esprit à l’esprit des affaires. Nous sommes désormais entrés dans l’ère de « l’économie de l’immatériel » et « des industries culturelles ». Partout, il est question de marchandisation des savoirs, de dérégulation de la culture et de la création. A la BnF, cela se traduit par l’autorisation d’occupation du domaine public par le MK2, par l’ouverture prochaine de boutiques sur l’esplanade ainsi que par une politique d’acquisition de ressources numériques dictée par les intérêts des grands éditeurs.
Avec la filiale « BNF-Partenariats », l’organisation des missions et du travail des services de la BnF va être profondément modifiée, notamment pour garantir la mise à disposition des ouvrages et des méta données…
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