
Depuis l’annonce du plan d’austérité du gouvernement Bayrou, avec pour objectif 43,8 milliards d’euros de coupes budgétaires pour 2026, la CGT se mobilise pour empêcher la mise en œuvre de ce budget injuste et violent. Le 10 septembre, une mobilisation nationale a rassemblé plus d’1 million de personnes dans les rues. Le 18 septembre et le 2 octobre, la pression sociale s’est accentuée jusqu’à faire démissionner le nouveau premier ministre Sébastien Lecornu après seulement 1 mois et 13 jours. Le 9 octobre, un nouveau gouvernement a été formé, qui porte encore et toujours le même budget austéritaire que les précédents.
L’instabilité politique masque mal une continuité : suppression d’emplois de fonctionnaires, démantèlement des services publics, fragilisation des droits collectifs, gel des pensions de retraite et des allocations, limitation des remboursements des ALD (qui touche 14 millions de français.e.s), attaques contre les droits des étranger.e.s..
Le projet de budget 2026, loin d’être une rupture privilégie toujours les plus riches, avec le refus de mettre en place une véritable justice fiscale par la taxe Zucman ou le retour d’un véritable impôt sur la fortune progressif, tandis que salarié·es, étudiant·es, usager·ères des services publics en supportent les conséquences.
Le gouvernement prévoit la suppression de plus de 3 000 postes dès 2026 dans la fonction publique d’État. De plus, à partir de 2027, le principe du non remplacement d’un agent sur trois quittant la Fonction publique sera généralisé. Cette politique s’inscrit dans la logique de la transformation de la fonction publique vers un modèle « entreprise privée », avec recours accru à la sous traitance et à la précarisation. Le non remplacement des départs, le gel des recrutements fragilisent la continuité des services publics. Les conséquences sont dès à présent visibles à la BnF : la charge de travail croît tandis que les moyens baissent, ce qui détériore les conditions de travail et la qualité du service rendu.
La CGT BnF quant à elle réclame des effectifs à la hauteur des besoins avec l’ouverture de postes aux concours, la CDisation des contractuel.le.s en CDD et un plan de titularisation pour ceux qui le souhaitent, la reconnaissance des métiers et refuse la logique budgétaire qui détruit nos services publics et externalise nos missions.
L’impact sur le Ministère de la Culture, lui, s’annonce violent, avec un budget à la baisse par rapport à 2025 (-7,25%) dont -200 millions d’euros pour le Patrimoine et le Matrimoine et -73 millions d’euros pour la transmission des savoirs et démocratisation de la Culture, etc. C’est-à-dire, toujours moins de moyens et d’effectifs pour l’exécution de nos missions quotidiennes, nos conditions de travail, l’obtention de nouveaux droits et l’amélioration de notre service aux usager.e.s.
Pour la Bibliothèque nationale de France, concrètement, le projet de loi de finances prévoit d’ores et déjà des suppressions de postes et une baisse de budget alors que l’établissement a perdu depuis 2009 314 emplois. Ce projet de loi de finances n’est pas encore voté mais est déjà partiellement appliqué par notre direction en gelant des postes et en ne remplaçant pas de nombreux départs à la retraite, c’est le choix de l’austérité sans réelles négociations avec les ministères de la Culture et des finances (double tutelle) et qui les laisse accentuer la pression sur les personnels.
Ce projet de loi de finances renforce le déséquilibre entre l’élargissement de nos missions (réouverture élargie de Richelieu, nouveaux services aux usager.e.s, nouveau musée, nouveau centre de conservation, dépôt légal numérique, NOEMI, etc.) et la réduction des moyens.
Une autre conséquence est la fragilisation du service public et de l’accès à la Culture avec moins d’acquisitions, de restauration, de recherche, et pousse notre direction à la recherche de « ressources propres » à travers le mécénat et l’augmentation tarifaire.
Le budget 2026 prévoit le gel des pensions de retraite, ce qui, en réalité, équivaut à une baisse du pouvoir d’achat, compte tenu de l’inflation.
En parallèle, malgré la mobilisation et les revendications, le gouvernement n’a pas annoncé l’abrogation de la réforme des retraites, mais seulement un décalage dans ses effets. Ce n’est pas une victoire pour le monde du travail. Les faits sont clairs : il n’y a ni abrogation, ni suspension.
L’abrogation de cette réforme illégitime doit rester l’objectif, et non un compromis au rabais. La CGT BnF se bat pour une retraite à 60 ans.
Ce nouveau budget pour 2026 marque une nouvelle fois l’alliance entre la macronie et l’extrême droite pour protéger les grandes fortunes. Lors de son examen en commission des finances en octobre, la justice fiscale n’était pas à l’ordre du jour. Le vote contre la taxe Zucman (impôt de minimum 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros) qui avait déjà été adoptée à l’Assemblée nationale, mais bloquée au Sénat grâce à l’alliance des députés du gouvernement et du Rassemblement National, et le vote contre le retour de l’ISF (Impôt de solidarité sur la fortune) marquent un choix politique clair : pas de justice fiscale réelle, mais des sacrifices pour les classes populaires, avec le vote contre l’indexation du barème de l’impôt sur le revenu pour toustes, ce qui augmentera les impôts des classes moyennes. Le résultat est que pendant que l’on réduit les services publics et qu’on fait payer les classes populaires et moyenes, on protège les ultra riches.
Le budget 2026, présenté le 14 octobre, contient également des mesures qui ciblent les étudiant·es étranger·ères (dans l’article 67) avec le gel des aides au logement, de l’attribution des APL uniquement pour les étudiant.e.s non européen.ne.s boursier.e.s, la suppression de la réduction d’impôts pour frais de scolarité (article 5), la taxe sur les titres de séjour (qui de 225€ passe à 350€), l’augmentation du coût du visa de régularisation de 50% ou encore le renforcement des contrôles administratifs.
Même si des chiffres précis n’ont pas été rendus publics, dans tous les cas, cette orientation est confirmée par des organisations étudiantes. Dans un contexte déjà marqué par l’augmentation du coût de la vie et de la précarité étudiante, ces mesures constituent un obstacle supplémentaire à l’accès à l’enseignement supérieur. Pour nous, c’est une attaque des droits fondamentaux à l’éducation, à la vie étudiante, une logique de sélection sociale par l’argent et une continuité d’une politique aux relents racistes qui va dans le sens des demandes de l’extrême-droite.
Ce énième gouvernement ne change rien : le même budget, les mêmes choix, les mêmes orientations néo-libérales. Le « changement » annoncé n’est qu’un leurre. Le budget 2026 s’inscrit dans la continuité d’une politique au service des plus riches.
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