Marketing, doublement du prix des visites, transmission des listes de contacts de la BnF à une société privée, commercialisation du service public…
La BnF souhaite externaliser dès janvier 2016 une partie de son service de visites guidées pour le confier à Cultival. Le contrat prévoit de céder à cette agence commerciale la gestion des réservations des visites « Promenades insolites à travers l’art contemporain » (à François Mitterrand) ainsi que les « Parcours découverte » du site de Tolbiac. Ces visites sont actuellement animées par des médiateurs BnF du Département des publics et de la médiation.
Cultival dont le service de réservation fonctionne 24 heures sur 24 se chargera de la programmation des visites individuelles et de groupes. Seul le public scolaire reste une exclusivité BnF assuré par le service de l’action pédagogique. La BnF va communiquer ses fichiers de contacts à Cultival puis redirigera toutes les demandes de visites à l’agence qui se chargera de la programmation, de la communication et de la publicité. Cultival dispose aussi d’une base clients et d’un réseau de distributeurs.
Le contenu de ces visites sera retravaillé par Cultival : « le marketing de l’offre ayant pour objectif de renforcer [leur] attractivité ». Dans un premier temps, ces prestations seront animées par les médiateurs BnF qui devront suivre les consignes de l’agence. Les coûts liés aux réservations, à la promotion (catalogue, newletters, flyers, presse, etc) et à la commercialisation seront intégralement pris en charge par les usagers puisque pour un visiteur le tarif gonflera de 3 à 12 euros (la BnF conservant 3 euros) !
La direction en quête désespérée de publics « clients » va donc proposer par l’intermédiaire de Cultival une offre standardisée, formatée et prête à consommer. L’objectif est bien évidemment de multiplier le nombre de visiteurs afin d’augmenter les recettes. On doute cependant que les publics éloignés ou en difficultés puissent dépenser 8 ou 9 euros pour une simple visite, ce qui est d’ailleurs en totale contradiction avec la politique de diversification des publics initiée par la direction.
► Pour la CGT BnF, cela remet en question l’égalité d’accès et dégrade une fois de plus le principe d’un service public culturel ouvert à tous et pour tous. Quant au contrat liant la BnF à une société commerciale fonctionnant 24h/24h au nom du sacro-saint business mais au détriment des conditions de vie de ses salariés, on rappellera que la direction vient de réaliser un audit en responsabilité sociale environnementale censé garantir une prise en compte des facteurs sociaux pour ces partenaires ! On ne peut que regretter qu’un établissement public culturel comme la BnF se compromettre dans ce type de relations.
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