
Dans un contexte d’austérité budgétaire, le rôle patrimonial, scientifique et culturel de la BnF doit être réaffirmé et défendu. Pour la CGT, ces missions doivent s’appuyer sur la richesse des collections de la bibliothèque et sur l’expertise de ses personnels.
Les budgets des acquisitions courantes ont subi des diminutions sévères passant de 8 millions d’euros en 2011 à 5,6 millions en 2019, affaiblissant l’offre documentaire. Dans le même temps, les publications électroniques ont très nettement augmenté sans que des solutions satisfaisantes n’aient été trouvées pour les signaler et en permettre un accès pérenne aux lecteurs. Pour le signalement des documents (de plus en plus importants et variés), la bibliothèque qui est un modèle reconnu internationalement, doit préserver son haut niveau d’expertise avec des personnels en nombre suffisants et formés. Concernant l’accès aux collections, alors que la fréquentation a baissé de façon notable ces dernières années, la BnF doit s’inscrire totalement dans son décret fondateur en « assurant l’accès du plus grand nombre aux collections ».
La CGT-BnF continuera à agir pour :
Depuis 2009, le budget de la conservation, pourtant mission fondamentale de la BnF, subit des baisses drastiques (-50%). Dans les services, les moyens humains et matériels font trop souvent défaut. Tout aussi inquiétant, la baisse des effectifs du département de la Conservation (-10%) et des ateliers internes où le volume de documents traités se maintient difficilement. Sur le long terme, les conséquences sont dramatiques pour les collections, qui ne pourraient ni être communiquées aux lecteurs, ni même parfois, reproduites.
C’est pourquoi la CGT défend :
Engagée en 2006, la numérisation de masse a permis que Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF, devienne une des plus importante bibliothèque numérique au monde, accessible à tous et gratuite. Ce résultat a été acquis grâce à d’importants moyens financiers concédés par le Centre National du Livre (CNL) à la BnF, et dans des conditions de travail souvent difficiles pour les personnels. De plus, depuis 7 ans, malgré l’opposition de la CGT, une partie de la numérisation des collections est affectée à une filiale privée, BnF-Partenariats, consultable hors Gallica selon des modalités d’accès payantes et financée pour une part avec de l’argent public (près de 14 millions depuis sa création en 2012). Or, il apparait que le CNL n’est plus en mesure de subventionner la numérisation de la BnF (3 millions d’euros cette année, soit moitié moins que par le passé), à court terme le risque est que BnF-Partenariats numérise l’essentiel des collections publiques et les privatise pendant de nombreuses années.
Plus que jamais la CGT-BnF continuera à agir pour :
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